« Mon Seigneur Alnoril,
Si je me permets de vous faire part de cette missive, c’est parce que je me trouve dans une situation si inconfortable que je ne puis faire appel qu’à votre seule attention. Je suis parfaitement consciente qu’il me serait très difficile de faire appel à l’Ordre elfique pour traiter le problème dont je vais vous entretenir. Voilà 15 jours que les frontières du Comté d’Yral ont passablement soufferts d’horribles attaques. Aussi, les postes avancés Hildans au sud des Bois de la pénombre ont été dévastés, les fermes incendiées, les villages brûlés et leurs habitants, sans aucunes distinctions d’âge ou de sexe, massacrés.
D’aucun penserait que certaines pulsions de mon peuple pourraient être à l’origine de ces méfaits mais je vous prie de croire, mon très cher ami, à toute l’intégrité des âmes de mes Repentis.
Malheureusement, il semblerait que dans les hautes sphères du Comté d’Yral, certains hauts pontes Hildans accuseraient sans détours mon peuple d’être à l’origine de ce carnage. Il est clair que le chancelier de Baram souhaiterait avoir la main mise sur ce Comté. Nombreux sont les miens qui pensent que cette situation leur permettrait d’asseoir une position confortable dans la région de Doma en menant une guerre contre mes Repentis d’Evelon. Nous ne sommes pas les seuls à penser que ces attaques ont pu être orchestrées par ces même hauts pontes qui souhaiteraient jouir d’une alliance lucrative avec le Royaume de Baram. Je ne puis non plus affirmer, Edhel, que les miens sont parfaitement innocents dans cette affaire.
C’est pourquoi je m’en remets à vous, mon vieil ami. Je nécessite votre regard des plus bienveillants et des plus avisés. Je me souviens de l’aide que vous m’aviez apporté par le passé, Edhel, en souvenir de celle que j’étais lorsque la vie coulait encore dans mes veines...
Je serai votre éternel abonnée,
Ish’an alas Valinora
Faes’Linra Larta »
Alfir Alnoril regarde son cousin Edhel et, après un profond soupir, prend la parole:
"Cher cousin, tu sais tout l'amour que je te porte et à quel point je te respecte. Je connais tes sentiments pour Faes'Linra mais je ne peux risquer mes hommes afin de répondre à cette lettre. En revanche, je t'aiderai à trouver des volontaires dignes de confiance pour cette mission. Cela te convient-t-il?
- Je ne t'en demandais pas plus, Alfir."