BACKGROUND : CERNUNNOS

Sur l'idée originale de Dominique et les écrits de FredRaider -
Cernunnos - Personnage de Domi pour Exalted LUNARS -

CERNUNNOS
Exalté de Dame Lune

BACKGROUND : CERNUNNOS Cernun10

Calendrier Impérial – RY 738 - Cernunnos est né dans les taïgas du Nord Est de Création. Il a vécu avec sa fratrie, ses parents et son grand-père dans les terres âpres des forêts boréales. Ils vivaient comme des chasseurs cueilleurs nomades, allant là ou paissent les hordes de bisons ou autres herbivores laineux. Là-bas, l’humanité y est peu nombreuse, les animaux pour la plupart dangereux règnent en maître, des êtres monstrueux et des esprits y rôdent guettant toutes sortes de proies… Son nom Cernunnos veut dire en Langue des Frimas « Espoir de Cerf » car le jour de sa naissance, un magnifique cerf blanc s’approcha de la yourte du jeune enfant. Son grand-père reconnu en lui, un puissant esprit des forêts venu bénir la naissance de son petit fils. Tout jeune, Cernunnos fut doté d’un caractère agréable et facile à vivre, toujours enclin à rire et à affirmer sa bonne humeur communicative. Jeune homme, il acquiert une silhouette grande et musclée, il arbore de longs cheveux roux dont il tresse quelques mèches et une fine barbe cuivrée. Son grand-père Yuli, lui a enseigné le respect de la vie sauvage et de la nature. La petite fratrie avait appris à se tenir éloigner des autres communautés humaines, elle n’appréciait guère la violence et l’hypocrisie de leurs semblables. Les relations étaient purement axées sur le troc, ils échangeaient les cuirs épais des bêtes en échange d’outils manufacturés.

Calendrier Impérial – RY 758 - Âgé de vingt ans, Cernunnos était devenu un homme puissamment bâti et endurant. Néanmoins, ce grand gaillard avait appris bien des choses grâce à l’apprentissage de son grand-père. Il était bien avisé pour un chasseur de son âge. La mort de sa mère, l’avait aussi endurci, son père vieillissant, il devait s’occuper de plus en plus de la petite famille. Sans sa douce et tendre mère, sans femme dans la fratrie, la vie devint plus triste et plus difficile. De plus, les hordes de bisons semblaient avoir modifié leurs transhumance ce qui fatiguait et harassait davantage le groupe dans sa recherche de sa pitance. Des journées bien plus sombres allaient arriver…Alors que les trois hommes poursuivaient un groupe de bisons, ils allèrent de plus en plus au Nord, sur des terres boisées et glacées qu’ils n’avaient jamais foulé. Les sapins semblaient par endroit se tordre sous l’effet de vents curieux, par endroit la glace prenait des formes curieuses et déroutantes.

Ils comprirent beaucoup trop tard, ils avaient suivi un chemin dangereux. Ils furent attaquer et immobiliser par un petit groupe d’humains à la force prodigieuse. Une fois solidement menottés les trois hommes furent menés rudement plus au Nord, ces grands gaillards parlaient une langue gutturale dont certains termes étaient familiers aux prisonniers. Ces hommes appartenaient à une tribu très sauvage et très ancienne. Cernunnos ainsi que son père et son grand-père furent amenés sur les rives d’un lac gelé, un énorme bloc de glace, tel une spire ciselée semblait pousser hors de la plaque de glace. Ils apprirent que la tribu nommée « Le Peuple des Premiers Frimas » était en train de mourir, les femmes étaient très peu nombreuses et les hommes mûrs plus qu’une poignée.
Le vieux chaman de la tribu, nommé Ryvak avait eu des visions étranges, indiquant que les derniers guerriers devaient capturés Cernunnos, son père et son grand-père. Ils furent nourris et logés sous bonne garde dans cette étrange bâtisse. Ryvak leur raconta qu’elle avait été construite il y a des siècles quand le Beau Peuple avait régenté cette région froide. Le chaman était convaincu que la survie de leur tribu passait par Cernunnos et ses parents.

Calendrier Impérial – RY 760 - Par un matin gris, les ennemis du Peuple des Premiers Frimas se montrèrent, des hommes armés de filets, de lasso et de fouets attaquèrent la tribu. Ces hommes appartenant à la grande Guilde, étaient venus pour mettre en esclavage cette irréductible tribu de barbares. Ces mercenaires, rompus à la guerre eurent tôt fait de faire prisonnier l’ensemble des guerriers. Cernunnos, le chaman et quelques braves résistaient farouchement à l’assaut. C’est alors qu’apparut sur un éperon rocheux, un grand cerf blanc, celui qui avait béni la naissance de Cernunnos.
D’une foulée gracieuse et dextre, le cerf blanc dévala la pente, sautant, esquivant les Guildiens vindicatifs. Nulle arme de jet, nulle hache d’armes ne touchèrent ce grand esprit animal. Quand le cerf fut à quelques pas de Cernunnos, le temps sembla se contracter, le jeune homme entendait son cœur et le cœur de l’animal, ils battaient à l’unisson.
Le cerf blanc bondit et rentra dans le corps de Cernunnos, celui-ci n’éprouva aucune douleur bien au contraire. C’est alors qu’il entendit une voix, une douce voix : « Cernunnos, je t’exalte, toi et nulle autre à pareil, tu seras mon bras vengeur, tu seras la toute puissance de la lune souveraine et auréolée… Désormais, tu seras mon serviteur, le serviteur de Dame Lune… » Il sut dès cet instant, qu’il n’entendrait plus cette voix, ces paroles célestes seraient graver à jamais dans son cœur. Le temps sembla s’écouler de nouveau, il vit les mercenaires courir vers lui, dressant leurs armes en signe de défi. L’esprit du Grand Cerf ne fit plus qu’un avec celui qu’on nommait Espoir de Cerf, il se transforma pour prendre l’apparence d’un magnifique cerf à la fourrure argentée et aux ramures d’un blanc éclatant.
Il donna des coups de cornes et de sabots, ruant dans les Guildiens, qui terrifiés pour la plupart plongèrent dans les eaux froides du lac. La tribu avait payé sévèrement l’attaque de la Guilde mais ils étaient libre et non esclave. Les survivants entourèrent leur sauveur, et s’agenouillèrent autour du grand cerf blanc. Néanmoins, le prix avait été terrible, le père et le grand-père de Cernunnos furent retrouvés morts sur le champ de bataille.

Calendrier Impérial – RY 762 – Deux années s’écoulèrent et la tribu prospéra de nouveau. Par moment, Cernunnos perdait connaissance, son corps brûlait d’un feu intérieur, ses muscles roulaient convulsivement, il apprit peu à peu être le Cerf Blanc, car il n’était plus tout à fait humain, il l’avait bien compris. Ses petits andouillers frontaux lui rappelaient qu’il avait quitté irrémédiablement l’humanité. Cernunnos fut considérer comme un dieu vivant, il aida grandement la tribu par ses chasses nourricières. De nombreuses fratries de chasseurs s’installèrent, se marièrent avec les veuves de la tribu. Une petite chapelle fut aménagée à l’intérieur du fort des glaces.
Une statue de cerf fut ciselée dans la glace en hommage à Cernunnos. Néanmoins, celui-ci savait peu de son exaltation et des autres enfants de Dame Lune. Petit à petit, il commença à décrypter les étranges pulsions de son être exalté. Dorénavant, dans un battement de cils, il pouvait être le cerf. Il passa quelques jours à vivre parmi les hardes de cervidés proches de la tribu.
Cernunnos s’ouvrit à un nouvel univers de sensations et de perceptions. Mais il se lassa de la vie de roi cervidé car ces animaux n’avaient pas son intelligence et vivaient uniquement dans un univers de besoins primaires. Un matin, il décida de quitter la communauté et d’aller vers le Nord Ouest, des rumeurs racontaient qu’un puissant empire existait aux mains de dieux animaux. Après plusieurs journées de galopade effrénée vers l’Ouest, devant Cernunnos se dressa une impressionnante falaise venteuse, elle donnait sur une banquise couvrant tout l’horizon, la Mer Blanche, patrie de la Ligue Haslanti. Il atteignit une petite communauté de pêcheurs, excité dans un premier temps d’avoir des relations sociales, il préféra en définitive les épier plutôt que de vivre avec eux. Apparemment, plus à l’Ouest, les hommes vivaient dans des vaisseaux immenses glissant sur la glace et redoutaient la vie au sol. Cette petite communauté humaine comme beaucoup d’autres semblaient être en guerre permanente contre les barbares du Kaos et les Guildiens, chasseurs d’esclaves.
Ces pêcheurs faisaient partie d’un confédération immense appelée la Ligue Haslanti et ils vénéraient des totems animaux et des divinités célestes animales, bienfaitrices des sujets de la Ligue.

Un matin, Cernunnos entendit des clameurs et des cris venant du petit village. En s’approchant, il vit des dizaines de petites créatures courtaudes, à la peau noire et huileuse, leurs mains palmées, à trois doigts griffus tenaient des filets et des piques. Plusieurs d’entre-elles avaient déjà attrapé et ficelé quelques enfants et vieillards. Le reste des pêcheurs tentaient vainement de se défendre. Le sang de Cernunnos ne fit qu’un tour, il pensa à la terrible lutte entre le Peuple des Premiers Frimas et les séides de la Guilde. Cernunnos huma l’air, il sentit l’odeur des humains apeurés et le musc des créatures, son cœur de cerf cogna fortement, il reconnu l’odeur des séides du Beau Peuple. D’un mouvement rapide, il fut le cerf, il bondit et galopa vers la zone de combat. Il chargea prestement la plus proche créature, le coup de cornes fut si puissant que celle-ci fut projetée sur plus de cinq mètres et s’écrasa contre un muret en pierre dans un bruit d’os brisés. La suivante, eut tout juste le temps de voir, la forme mouvante de Cernunnos qu’elle reçue une fulgurante ruade.
Sous le terrible choc, elle tomba au loin la colonne vertébrale brisée. D’un bond vif, il était déjà sur une autre, elle eut juste le temps d’apercevoir, de grosses ramures se plantées dans sa gorge. D’un coup de tête, Cernunnos arracha la chair et une gerbe d’ichor noir s’éleva dans les airs. La créature mortellement blessée s’affala au sol dans un dernier râle.
C’est alors qu’il reçut un violent coup sur les reins qui l’envoya bouler au sol. Ces créatures avaient une force prodigieuse, malgré leur corps difforme et noueux. L’une d’elle gronda quand Cernunnos se remit sur ses quatre sabots. Il fallait être plus fort pour avoir une chance face à cette menace. La rage infusa dans son corps, Cernunnos sentit sa chair et ses muscles s’étirer. Il prit une forme plus humanoïde, déjà solidement bâti, il devint encore plus large, tout en conservant sa tête de cerf et d’imposantes ramures.
Cette forme de combat semi-animale et humaine, lui plu, car bien plus approprié pour en découdre. Le monstre chargea, il stoppa l’attaque éclair d’un puissant coup de pied dans le plexus de la créature, il entendit les os craqués sous le choc. Les petits humanoïdes restants se tournèrent vers lui.
Le combat fut âpre, il donna de nombreux coups de cornes et de sabots, les piques de ces adversaires avaient bien des difficultés à pénétrer son cuir épais. Comme il l’avait anticipé, estafilades après estafilades, ses forces l’abandonnaient peu à peu, quand une vile créature mordait la poussière deux autres prenaient sa place. Elles se regroupèrent se délectant de la mise à mort future.
C’est alors, qu’un renard roux aux étranges tatouages opalescents, mordit mortellement le cou de l’une entre-elles, frappée à mort, elle tomba dans la neige qui se colora d’écarlate. A sa vision, le moral des créatures vacilla, elles s’enfuirent en direction de la banquise terrifiées par l’apparition soudaine de l’étrange renard.
Soulagé, les pêcheurs semblaient reconnaître celui-ci, ils s’agenouillèrent et courbèrent le dos. Le renard roux se transforma en un homme, à la silhouette sèche mais musclée, à l’abondante barbe et chevelure rousse. Ses mains et ses pieds griffus étaient couvert d’une épaisse fourrure rousse, une longue queue de poil roux se balançait calmement dans le bas de son dos.
« Je suis Tagar Souffle-Glacé, Hérault du Conclave de la Pierre Torsadée, Bienfaiteur de la Ligue Haslanti et Murr-ya du Pacte d’Argent… Elu tout comme toi, de Dame Lune. Les dieux des Premières Glaces m’avaient parlé de ta venue prochaine. Tu es face à un choix douloureux ? Soit, tu t’agenouilles devant ton maître; Ou soit, tu quittes l’Empire Haslanti pour ne plus jamais y mettre les pieds ? »
Cernunnos hésita, lui qui avait vécu sans contrainte, loin de toute civilisation mais il se rappela les sages paroles de son grand-père : Nous ne choisissons point. Notre destin choisit. Et la sagesse est de nous montrer dignes de son choix, quel qu’il soit.«
- Oui, je me place sous votre tutelle, pour apprendre et connaître les rites et coutumes des élus de la Lune … répondit Cernunnos, il mit un genou à terre et courba la nuque vers le sol en signe de totale soumission.
- Tu as fait le bon choix, Cernunnos, je ne suis pas le pire des enseignants ! » S’exclama Tagar Souffle-Glacé dans un rire tonitruant.

Calendrier Impérial – RY 766 – De nombreuses lunes passèrent dans l’Empire Haslanti, Cernunnos apprit sous la tutelle de Tagar et de Gerd Mangeur de Moelle, deux lunaires anciens qui veillaient aux destinées de ce royaume hivernal. Les ignobles petites créatures que Cernunnos avait combattu étaient appelées des Hobgobelins, il apprit la géopolitique particulière de la région froide et la puissance du Beau Peuple sur ces terres glacées. Cernunnos s’évertua de combattre les forces du « Wyld » de la Septième Tempête Hurlante, une souveraine du Beau Peuple nommée Froide Lily. Par ses actions guerroyantes, il eut la reconnaissance fraternelle d’esprits des neiges et l’amitié de bêtes bien curieuses, douées de parole.
Les talents martiaux de Cernunnos progressèrent mais il ne délaissa pas pour autant l’étude de l’écriture, des mathématiques et de l’ésotérisme. Cernunnos se devait être un guerrier complet. Il avait en mémoire les paroles de son grand-père : « N’oublie pas mon petit-fils, le maniement de l’arc ou la hache demandent pratique régulière tout autant que le savoir, car le savoir est le pouvoir. »
Il apprit de Gerd, le Grand Bienfaiteur de l’Empire, l’art de tisser la quintessence ambiante, mais par crainte, il interdit à Cernunnos de compulser des ouvrages de sortilèges. Respectueux de ses aînés, il suivit leurs commandements et leurs mises en garde. Les vénérables lui indiquèrent qu’il était encore trop immature pour posséder le savoir d’un thaumaturge. La victoire éclatante de Cernunnos en combat singulier sur un guerrier d’élite de la Souveraine du Beau Peuple fut le moment idéal pour Gerd de fixer la Caste de Cernunnos.
Durant toute une nuit, Gerd apposa les tatouages sur la chair de Cernunnos qui firent de lui, un Lunaire de la Pleine Lune ; Des paroles furent prononcer et se gravèrent dans son âme à jamais : « Fils de Dame Lune, enfant des champs de bataille, reçoit la bénédiction de la lune féconde, tu seras le Cerf Blanc, tu seras le Roi des Forêts Primordiales sous l’astre nocturne, serviteur dévoué de Luna et de Gaïa par ces sceaux éternels apposés sur ta chair, te voilà reconnu par le Pacte d’Argent et par tes semblables sous la lune. »
Quelques jours plus tard, Tagar Souffle-Glacé vint à lui et parla en ces termes : « Cernunnos te voilà libre, libre de suivre ta propre voie, libre de te déplacer dans la Ligue, car tu seras toujours le bienvenu ! Espoir de Cerf, je lève ma tutelle sur ton être. Je t’invite à visiter le monde, car le monde est vaste et plein d’enseignements ! ».

Calendrier Impérial – RY 767 – Durant une année, il explora les contrées glacées du Grand Nord, se livra victorieusement à plusieurs chasses de sang, qui lui permirent d’acquérir de nouvelles formes animales : Le Merle, La Chouette Hulotte, Le Saumon, L’Aigle, Le Sanglier et Le Serpent. En aidant, un esprit de l’air nommé Xathath contre les menaces du Beau Peuple, en reconnaissance, celui-ci lui apprit le sortilège d’invocation d’élémentaire de la Bureaucratie Terrestre. Au cours d’une de ses errances, il découvrit un tumulus oublié de tous, en fouillant et en bravant quelques pièges mortels, il s’empara au cœur d’un vieux sarcophage d’une lance en Argent Lunaire.

Calendrier Impérial – RY 768 – Cernunnos perçut des marques cryptées mi animales mi alphabétiques, elles invitaient tous les Exaltés de Dame Lune à se rendre à la Grande Assemblée du solstice d’hiver à la Pierre Torsadée se trouvant près de la Mer Blanche de l’Empire Haslanti, Gerd Mangeur de Moelle, le grand et vénérable héros Lunaire souhaitait parler à ses frères exaltés.

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