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AuteurMessage
Harleen Quinzel
Maître des Arcanes
Harleen Quinzel


Association : Enfants de R'Lyeh
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MessageSujet: Background des personnages   Background des personnages I_icon_minitimeLun 30 Déc 2013 - 20:44

Bones Lancegrenouille


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Background des personnages Gnome_2_by_MedoK81


"Ce sont les pauvres qui sont fous. Nous, les millionnaires, nous sommes excentriques !"


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Bad to the bone.


La Lune, au dessus du clocher, jaunit, se dresse comme un point sur un i. L'oeil perçant de Bones luit, sa bouche se fige en un rictus mauvais tandis que dans un souffle, il crache un anneau de fumée de cigare malodorant en direction de la belle de nuit. Le spectre éphémère encercle pour un instant le satellite pour finir par s'évaporer dans l'air nocturne.

Bones donne un coup de coude un peu trop brusque dans sa voisine, une femme qui pourrait avoir l'air presque séduisant si elle n'avait pas cette expression de mépris permanent placardée sur son visage.

-Hé, t'trouves pas qu'on dirait une grosse pièce, la Lune ?

Seule une indifférence aussi froide que l'argent fait écho au gnome grassouillet. Mais qu'importe, il est, comme qui dirait, perdu dans les étoiles. Il s'imagine une grosse pièce, posée sur le velours noir parsemé de miettes de constellations, sur laquelle ce serait son profil à lui qui serait gravé.

Le couple marche en silence, leurs chaussures lustrées évitant soigneusement les pelures de légumes et coquilles d'oeufs éclatées sur le pavé. C'est que Monsieur est banquier. Monsieur ne manipule que l'argent et l'or. Monsieur n'aime pas ce qui est éphémère, ça lui fait peur. D'ailleurs, quand il aperçoit la main de sa femme nue, il lui demande d'un ton sec de la ganter. La vision de sa peau, froissée comme un vieux parchemin, tâchée par la vieillesse qui la ronge peu à peu, l'irrite.

Lorsqu'ils parviennent à leur demeure, un silence lourd et pesant s'abat sur lui. Ici, nul écho des villageois et des montures diverses qui peuplent sa cité. Sa femme allume une bougie, révélant l'espace d'un instant ses lèvres sèches et pincées, ses yeux globuleux, débordant presque de leur cavité.

-Tu as vieilli, dit-il d'une voix lasse.

Elle ne lui répond pas, se contentant d'un petit couinement suraigu. Prestement, elle se dirige vers l'étage, sans doute pour y faire sa toilette.

Bones observe sa montre, incrustée dans sa large ceinture de cuir.

-Il est minuit passé, murmure-t-il, comme pour lui-même. Le temps passe vite.

Le pas pesant, il grimpe à son tour les escaliers, la lueur de la bougie faisant trembler les portraits ornant les murs de la demeure. Epuisé, il s'arrête un instant pour observer la galerie. Toute une histoire, ça. Une jeune fille aux formes généreuses, vêtue de manière modeste, l'observe un instant, prête à croquer une pomme. Dans ses yeux brille une lumière depuis longtemps éteinte, désormais.

S'ensuit un autre portrait, celui d'un couple. Cadre de bourgeoisie modeste, mais les deux amants sont pressés l'un contre l'autre. L'homme pose une main protectrice sur le ventre rond de la femme aux joues rosies.

Nouveau portrait, quelques années plus tard. Cette fois-ci, trois personnes. Le même couple accompagné d'un petit garçon, vêtus de velours, décliné en un camaïeu de rouges. Le visage de l'enfant est serein, sa bouche est pleine, son regard rieur. Il ressemble à sa mère qui arbore également une certaine joie de vivre. L'homme pour sa part, paraît déjà plus sombre. Son corps est là mais au même titre que le petit guéridon de chêne en coin de pièce, il est là pour décorer. Sa main est cette fois-ci pressée contre une large montre ornant sa ceinture.

Dans un mimétisme inconscient, Bones resserre également sa main contre la bande de cuir qu'il porte depuis maintenant des années. Il sent le tic tac des aiguilles vibrer sous le verre de son horloge miniature.

-Les Banques Bones, n'attendez pas que vos cheveux soient couverts d'argent pour vouloir sauver votre or, récite-t-il mécaniquement.

Trois marches de plus. Un portrait solitaire, celui d'un adolescent. Tout semble symétrique autour de lui, de sa coiffure à la bibliothèque qui sert de décor au tableau. Néanmoins, ses yeux semblent déborder de passion, un garçon qui semble avoir des rêves plein la tête. Des rêves de poètes, des rêves d'acteurs. Des petites clopinettes et de vulgaires paillettes. Un frisson parcourt l'échine de Bones.

-Mais pour toi, le temps, il s'est arrêté, mon garçon, pas vrai ?

Le garçon demeure bien entendu silencieux. Fatigue ou illusion d'optique, Bones ne saurait le dire : il lui semble néanmoins que le garçon adopte un regard plein de défi.

-Et baisse les yeux, quand je te parle. Est-ce que c'est une manière de regarder son père ? Hein ? Bon à rien, tu n'es qu'un bon à rien.

L'ascension de Bones continue, tout comme la série de tableaux dont les sujets ne sont de nouveau que deux. Ses pieds le traînent jusqu'à son lit, situé en parallèle de celui de sa femme.

-Tu dors, Mina ?

Pas de réponse.

Bones se couche, l'oeil rivé sur la Lune.

-Dis, tu trouves pas qu'on dirait une grosse pièce, la Lune ? demande-t-il  en sombrant dans le sommeil.

Lorsqu'au sortir de rêves agités, Bones se réveille, le lendemain, la pièce est vide. Il croit rêver, appelle sa femme. A demi-conscient, il erre dans sa demeure.




















Vide.






































Vide.





































Tout est vide.



Mais placardée sur sa porte, une missive.


Bones,


Autrefois tu avais un coeur en or mais depuis que l'argent est passé entre tes mains, tu es aussi froid que l'acier. Tu l'as perdu, lui, et maintenant tu me perds, moi.

Ta demeure était pleine de richesse mais ta vie était devenue vide de sens. Pour te sauver, j'ai tout fait disparaître. Toi que le temps obsède tant, tu ne t'es même pas aperçu qu'il ne se compte pas en secondes ou en minutes mais en bons et mauvais moments. Je n'ai jamais connu un être aussi figé que toi, Bones. Il est tant que tu deviennes autre chose que cette gargouille aigrie avec laquelle j'ai vécue.

Mina.


.:*~*:._.:*~*:._.:*~*:._.:*~*:._.:*~*:._.:*~*:._.:*~*:._.:*~*:.

Ainsi partit sur les routes Bones Lancegrenouille, dépouillé de lui-même, allégé de ses jours.
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