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 Montréal 1835 [By l'Anathème]

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4 participants
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Anathème
Dragon noir du plutonium



Nombre de messages : 215

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Jeu de Rôle: Lacrymarium
Nom du Perso: Anatole Demarchelier-Addams

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MessageSujet: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2013 - 19:55

Le récit qui suit est extrait d'un journal, relié de cuir brun-roux où sont poinçonnées les initiales A. A.
L'écriture est généralement élégante et soignée, à l'encre d'un noir de jais.

Vous ignorez comment ce journal a pu entrer en possession des archives, mais vous préférez l'y laisser...


Août 1817 :

Notre Famille est bien installée dans le Maine. La région est prospère, et les mortels tâchent d'éviter nos domaines "qui ne leurs inspirent pas confiance". C'est une excellente chose.
En outre, nous devons étudier les zones où nous pourrions étendre notre influence.

Septembre 1823 :

Montréal. Voilà une ville prometteuse !
Aucun pouvoir Caïnite n'y est vraiment assis, et c'est l'occasion de créer un pôle.
Nous avons acheté un grand manoir du centre-ville, avec parc. Je pense y développer une affaire d'affection "négociable", pour les mortels, ce qui nous permettra d'acquérir nombre d'infirmations sur les arcanes de la ville. De surcroît, les caïnites pourront venir s'y restaurer, ce qui nous conférera d'autant plus d'ascendant sur eux.

Décembre 1823 :

Les recrutements ont été rapides et concluants. La plupart des femelles ou des mâles que j'ai acquis ont signé sans torp poser de question (mon magnétisme surnaturel est vraiment une excellente chose). Pour les récalcitrants qui ont eu l'outrecuidance d'émettre des doutes, je les ai forcés. Il faudra les surveiller de prés et, le cas échéant, s'en servir en priorité pour les basses-salles.

Mai 1829 :

SEPT ! Il en a tuées sept ! Se rend-il compte du prix de ces produits ?! Ce n'est plus possible... L'accueillir ici est de la pure folie ! Il va falloir que je lui parle, et qu'il comprenne...

Juin 1829 :

Il ne reviendra jamais... Edgar m'en a assuré.

Novembre 1835 :

Une lettre est arrivée, "on" me convie demain en début de nuit dans les bois au delà de la porte nord. Je ne sais trop ce que j'y trouverai, mais il semble que le Sabbat me souhaite dans ses rangs... J'ai consulté la Famille, ils ont donné leur accord.

La soirée fut... mouvementée, mais très instructive.
En arrivant à la porte nord, j'ai retrouvé une dizaine de personnes. Ils venaient manifestement de divers milieux, et j'ai donc bien pris soin de ne pas trop m'approcher des loqueteux, afin d'éviter tout écueil diplomatique.
Ayant reconnu Julian, gentleman qui était déjà venu à quelques reprises chez moi pour se nourrir, j'ai fait le chemin avec lui, quoi que nous n'ayons pas spécialement discuté.
Arrivés dans une clairière, un homme, typé italien, se présentant sous le nom de Alexandro Domingo, a choisi un effet dramatique pour révéler un feu de joie qui était dissimulé par un brouillard noir. L'entraînement à faire face au feu semble être bénéfique, car l'un des spectateurs, ayant pris peur, en a perdu la tête. Stricto sensu.
Alexandro nous a ensuite fait un laïus sur la Genèse de notre race, et sur les principes du Sabbat qui, je dois l'admettre, sont bien plus intéressants que ceux de la Camarilla, cette gigantesque imposture conservatrice et aveugle.
Par la suite, un homme doté du très rare troisième œil (je ne sais que peu de choses à propos de cette particularité, mais on raconte qu'il permet de voir par delà les apparences) nous a invité à pénétrer dans les ruines d'une chapelle calcinée, toute proche. Personne n'a vraiment eu le cœur à refuser l'invitation mais, de toute façon, avions-nous le choix ?

A l'intérieur, rien que des ruines, ainsi qu'un trône fait de cendres et d'os noircis. Et, siégeant sur ce trône, une femme. Effroyable de beauté démoniaque. Son front, orné d'une couronne d'os qui semblaient sertis dans sa peau.
Cette déesse de la mort nous a parlé. Son ton, impérieux, dépassait celui des anciens de la Famille, tout autoritaires qu'ils furent. C'était comme si ses paroles avaient la faculté d'imposer un silence irrévocable...
Elle nous a attesté de son mépris (et je n'ai pas ressenti la moindre envie d'objecter). Puis, elle nous a fait une offre : nous avons deux semaines pour lui prouver notre valeur, et que nous méritons notre non-vie.

Le gant ayant été jeté, elle a demandé si nous avions quoi que ce soit à ajouter. Il me semblait bien que c'était un piège, et l'un des caïnites présents y est tombé... je ne me rappelle pas de ce qu'il a baragouiné, mais Vasilicia s'est approchée de lui et, d'un mouvement de main, comme une caresse, a modelé la chair de l'outrecuidant, lui dessinant un sourire éternel allant de l'oreille gauche jusqu'à l'oreille droite...

Après cela, plus rien. On nous libère en pleine nature, sans plus d'indications ou informations.
Spontanément, nous nous concilions, pour décider de ce que sera notre activité pour cette nuit à peine commencée.

Si ça ne tenait qu'à moi, je serai rentré, il va falloir que je recrute de nouveaux produits. Mais Lydia (qui semblerait pouvoir convenir, soit dit en passant), a entendu parler du cirque de Zarnovich. Spécialisé dans la foire aux monstres, leurs événements sont réguliers mais imprévisibles. Cependant, ils semblent toujours se dérouler dans les quartiers camaristes de Montréal.

Nous voilà donc partis pour le Vieux Port. Lydia et Julian m'accompagnent, un autre caïnite doté du troisième oeil, nommé Remaël, ainsi que trois autres qui, silencieux comme des tombes, n'ont jamais ouvert la bouche.

Le Vieux Port est bondé de monde, et le chapiteau est bien présent. Les mortels affluent en une masse bêlante et malodorante. Heureusement, une femme à barbe qui s'occupe des entrées nous enjoint à nous adresser à un autre guichet, pour notre "caste". Une fois installés, on nous sert de la vitae dans un crâne, c'est original.
Le spectacle est pour le moins étonnant. Cette foire aux monstres porte bien son nom, et les créatures qui défilent sont toutes plus horriblement fascinantes les unes que les autres. Des hommes-mêlés, des enfants-animaux, un mastodonte... Une démonstration publique sur un spectateur désigné volontaire finit d'introduire l'horreur dans la cervelle des mortels, en lui faisant "pousser" un bras avant de le lui arracher brutalement.

Le chaos qui s'ensuivit a vraiment été étonnant. Tous les spectateurs se sont rués vers l'unique sortie, se piétinant les uns les autres. Les rares survivants se sont dispersés dans les rues en hurlant.

Les organisateurs nous remercient d'être venus et nous invite à quitter les lieux, pendant qu'ils démontent leurs installations avant l'arrivée des camaristes.

Curieux, nous décidons de rester dans les parages. Lydia, qui n'avait pas assisté au spectacle, reste dans une ruelle sombre. Remaël et Julian se mettent en retrait, pendant que je monte dans un fiacre, après avoir demandé au cocher de rester  jusqu'à nouvel ordre.

Après deux heures interminables d'attente, un groupe de quatre personnes s'approche des lieux déserté des événements. L'un d'eux disparaît lorsque Remaël s'avance. Depuis mon fiacre, je n'entend pas ce qui se dit, mais le combat s'engage. Pas le temps de régir, ma voiture vole en éclats ! Je sors rapidement des décombres sans rien identifier d'autre que les trois caïnites aux prises avec Julian et Remaël.

Soudain, une lame me transperce. Me retournant dans un mouvement, je constate la présence d'un de ces ignobles vampires des égouts. Plongeant mon regard dans le sien, j'instille en lui le légitime respect qu'il doit avoir à mon égard, et écrase sa psyché, avant de lui ordonner d'attaquer ses alliés. Entre temps, Lydia a déjà réduit en cendres l'un des assaillants, et Julian a tranché la tête d'un deuxième. Remaël, aux prises avec celui qui semble être leur chef, tâche de le mordre, mais il esquive ses tentatives. Mon serviteur de l'instant arrive contre lui, mais son supérieur le décapite d'un mouvement.
Distrait, l'infortuné ne voit pas Remaël qui, enfin, parvient à le mordre sauvagement.
M'étant armé d'un bout de pointu acéré, je le plante dans le cœur de ce dernier adversaire.

Les trois caïnites qui nous avaient suivis au préalables ayant fui, je propose d'héberger Lydia, Julian et Remaël, ainsi que notre prisonnier.
Ils acceptent sans difficultés.

Arrivés à la Salle des Fêtes, je permets à mes hôtes de se nourrir gracieusement (pour cette fois, du moins), en prenant bien soin de laisser la vie sauve à mes propriétés. Pendant ce temps, je "range" le prisonnier (qui s'est révélé être un primogène) démembré dans une des caches de la maison, et vais préparer les chambres pour la journée à venir.

Edgar vient me trouver, on souhaite me voir.
Il s'agit là de l'homme à trois yeux de la chapelle qui me lâche un énigmatique "Vous m'avez bien distrait." avant de repartir.

Le lendemain, dés le début de la soirée, nous sommes retournés au delà de la porte nord, dans les ruines de la chapelle, avec le fiacre de l'hôtel.
Sur place, nous trouvons Alejandro, le torse nu, révélant des tatouages noirs qui semblent se mouvoir, en train de méditer. Il nous invite à entrer dans la chapelle où nous retrouvons Vasilicia, habillée en lady. Nous lui offrons le primogène en guise de "nouveau jouet".
Comme une petite fille sadique, elle déballe l'homme tronc qui avait été maquillé pour l'occasion et, pour nous instruire sur la manière de faire des prisonniers, lui crève les yeux et lui arrache la gorge.

Enfin, elle demande la confirmation de nos dires à Ezekiel, qui sort des ombres et confirme. Elle nous accueille alors dans sa meute, et nous exhorte désormais à l'appeler par ce qu'elle est dormais, notre "mère".


Dernière édition par Anathème le Mer 31 Juil 2013 - 23:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2013 - 21:49

Godd work, ça semble alléchant tout ça. Plutôt réaliste et sombre, faut que je bûche sur ma bio décidément...
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2013 - 22:27

Récit très agréable à lire, tu sais toujours aussi bien écrire, Joachim. Après un tel résumé de la partie maîtrisée par Axiae, on ne peut qu'avoir envie d'y jouer ! Smile
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2013 - 23:15

Pardon, mais je me permet d'ajouter quelques corrections à se superbe journal le prêtre s'appelle : Alexandro Domingo et non Alejandro Dominguez, c'est un italien et non un espagnol.

Si le compte rendu est toujours aussi bien tenue, je le laisse aux bons soins de Monsieur Anatole D. Addams.
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeMer 31 Juil 2013 - 23:25

Merci !

J'ai corrigé ça, Axiae.

Le mieux sera peut-être de faire tourner la narration du compte-rendu, mais moi, ça m'a plu de le faire =D
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Anathème
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 13:03

[Suite :]


Après cette annonce solennelle, notre Mère Vasilicia se tourne vers Alexandro, qui nous invite à participer à un rite.

Nous sortons des ruines de la chapelle, telle une procession maléfique, et nous enfonçons légèrement dans la forêt, jusqu'à une cascade. Là, des hommes et des femmes sont liés sur des croix de bois. Bâillonnés, leurs sanglots de désespoir sont étouffés. Parmi eux, nous reconnaissons des "candidats" qui n'ont pas su se montrer à la hauteur de la tâche. Leurs regards sont vides, apathiques.

Alexandro, d'un geste impérieux, demande au Nosferatu qui venait de se révéler de placer l'énorme casque en pierre sous la chute d'eau.
Nous empruntons alors un chemin tortueux qui nous mène au sommet de la cascade. Là, Alexandro empoigne une lame, tranche la paume de sa main droite, et laisse tomber quelques goutes de son sang qui se mêlent aux eaux, puis chute inexorablement.

Chacun d'entre nous procède au même geste, sans sourciller.

Quand c'est chose faite, nous redescendons.

Le bassin de pierre est désormais une baignoire de sangs mêlés, tournoyants et fascinants...

A la demande de notre prêtre, nous ôtons nos habits et, tous, nus, égaux devant nos frères et sœurs, sommes plongés dans ce bénitier diabolique, après qu'Alexandro nous a taillé et ouvert la chair, de la base du menton jusqu'au bas de l'abdomen, et le long de la poitrine.

Ce rite terminé, nous en commençons un autre et, armés d'une simple lame de rasoir, entaillons faiblement les victimes crucifiées, prenant bien soin que le sang ne touche pas le sol, et de refermer la plaie ensuite, "pour ne pas gâcher".
Bien entendu, le rite se finit par des morts, des démembrements et autres énucléations.

Enfin, on participe à une Danse du feu. Virevoltant autour du brasier, rythmés par le djembé d'Alexandro, nous entrons en transe et, chacun notre tour, sautons par dessus les flammes !

Ezekiel, brave parmi les braves, marche directement sur les braises ardentes sans en ressentir le moindre mal, ce qui est impressionnant. Vasilicia, elle, ira jusqu'à s'arrêter au cœur de la fournaise pour jeter un regard taquin à l'assemblée, médusée.
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 14:51

Y'a vraiment des concept fun dans le sabbat. C'est très "tribal", que d'exotisme...
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MessageSujet: Re: Montréal 1835 [By l'Anathème]   Montréal 1835 [By l'Anathème] I_icon_minitime

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