Quand le passé refait surface ; partie I : sang d'alien

Il doit être aux alentours de six heures du matin ; le soleil s'est levé depuis une demie-heure environ quand Will Vermont reçoit un appel du Directeur de l'Agence : "Will ? Venez dans mon bureau. Et dépêchez-vous !"
C'est avec un peu d'étonnement et de lassitude que Vermont se lève et se prépare pour aller dans le bureau du DA.

"Bip bip !" sonnent les portables des Agents Catalina Garcia, Corey Vilinnski, Elaya Nightshade, Merida O'Brian et Roko Sifano : "Dans mon bureau." Même si le DA n'est pas du genre à s'éterniser lorsqu'il envoie un message, il aime bien ajouter un "immédiatement" en général... Tous se préparent alors pour aller rencontrer leur employeur.

Les Agents sont habitués à être appelés à des heures qui pourraient sembler presque indécentes pour d'autres. Depuis qu'ils avaient été recrutés, ils avaient dû affronter un groupe de mutants qui s'amusaient à enlever, torturer et chasser des humains ; un groupe d'humains qui chassaient des mutants et les exposaient comme des œuvres d'art ; des démons qui cherchaient à s'emparer d'une ville ; des vampires qui retenaient de pauvres enfants prisonniers ; affronter un tulpa Père Fouettard qui avait tué le Père Noël et bien d'autres mésaventures...
Will avait adopté un jeune garçon nommé Adam qui avait été kidnappé. Ce jeune homme avait une étrange marque bleue dans la nuque. Roko avait, lui, réussi à convaincre un petit lutin de l'aider et de venir quand il l'appellerait ; le petit être s'était fait nommé Bobby par l'acteur.

Le premier arrivé au deuxième étage où se trouve le bureau du DA n'est autre que Vermont. Une jeune femme blonde est assise sur un fauteuil, une couverture sur les épaules. La secrétaire vient de lui offrir une tasse de chocolat chaud. Hannie Mikkelsen examine la jeune femme tandis que cette dernière discute avec le Directeur de l'Agence. Lorsqu'elle voit Vermont, elle crie le prénom de l'Agent. Ce dernier est soudain perplexe. Un jouet apparaît alors à ses pieds ; il s'agit d'une épée en bois pour laquelle lui et sa sœur se disputaient souvent. "Samantha...?" bafouille Will, les larmes aux yeux avant de se jeter dans les bras de sa sœur.
C'est à ce moment là que le reste de l'équipe arrive, assistant aux embrassades d'un frère et d'une sœur trop longtemps séparés. Will se sent apaisé, comme si une aura protectrice et bienveillante s'emparait de lui :
"Samantha... qu'est-ce que tu... comment ?
- Je ne sais pas trop en fait je...
- Désolé de vous couper dans vos retrouvailles mais c'est durant ma dernière mission que j'ai trouvé votre sœur. Elle était perdue au milieu de nulle part, raconte le DA.
- Où avez-vous eu ça ? demande Vilinnski à Samantha en voyant qu'elle a une marque bleutée dans le cou.
- Je l'ai eue durant mes années de disparition...
- C'est quoi ça ? interroge Will."
L'ancien agent de la CIA montre alors la marque qu'il a dans la nuque. Le symbole est certes différent, mais une même lueur bleutée s'en échappe. Le mutant fait alors virevolter le pot à crayons de la secrétaire :
"J'ai un symbole aussi... Je l'ai eue quand j'étais plus jeune. De quoi vous souvenez-vous ?
- De pas grand chose malheureusement. Je me rappelle que Will et moi étions allés dans les bois pour jouer et que je me suis blessée au niveau du cou." elle indique alors la coupure qu'elle a dans la nuque. Cette blessure semble pourtant très récente car elle n'est pas tout à fait cicatrisée. "Mon frère avait insisté pour que nous retournions chez nous afin que je sois soignée. Puis le soir... Il y a eu une lumière aveuglante qui m'a semblée familière. Ensuite c'est beaucoup plus flou. Je me rappelle d'hommes vêtus de blanc...
- Mais... comment tu as fait apparaître ce jouet ? questionne Will."
Vilinnski se concentre alors pour ordonner mentalement à Will d'avoir un air triste. Samantha jette un regard noir à Corey, un sourire presque sadique se dessine sur le visage de la jeune femme. Le mutant ressent une forte douleur dans son cou, au niveau de sa marque. Il cesse alors sa pression mentale. Samantha retrouve un léger sourire et la douleur de Vilinnski disparaît aussi rapidement qu'elle est survenue.

Le Directeur de l'Agence, lassé de toutes ces démonstrations mais surtout inquiet des dégâts que pourrait causer le groupe qui a enlevé Samantha intervient :
"Maintenant que vous vous êtes amusés, la récréation est finie. Je pense que vous allez avoir à faire. Peu importe ce qui vous est arrivé dernièrement et ce que l'Agent Mikkelsen vous a envoyé et faire et je-ne-sais-où...
- Et bien nous sommes allés tuer un faux Père Noël qui était en fait un tulpa kidnappeur d'enfants entre autres, coupe Garcia sur un ton sarcastique."
Le DA se tourne alors vers Hannie qui ne donne pour réponse qu'un haussement d'épaules avec un air désabusé.
"Oui, peu importe, continue le Directeur. Cette fois-ci il va falloir protéger mademoiselle Vermont, trouver les responsables de son enlèvement, pourquoi ils ont fait ça et les mettre hors d'état de nuire. Par ailleurs, si vous trouvez des prisonniers, tâchez d'en sauver le plus possible.
- Comment pouvons-nous trouver des informations ? Vous avez des pistes ? demande Will.
- Allez voir Rob, répond le DA après un instant de réflexion. Il s'occupe des surveillances et des écoutes, peut-être pourra-t-il vous aider.
- Merci."

Toute l'équipe se dirige alors au premier étage où se trouvent les divers secteurs de l'Agence. Samantha a insisté pour accompagner son frère, et de fait le reste de l'équipe, au grand plaisir de Roko qui est surveillé de près par Will.

Rob ouvre la porte avant même que les Agents n'aient pu frapper :
"Bonjour, que puis-je faire pour vous ? demande-t-il.
- Je veux des renseignements sur quelqu'un qui pourrait être associé, de près ou de loin, à un groupe d'hommes habillés de costumes blancs et ayant un rapport avec des extraterrestres. Je veux TOUT savoir de ce quelqu'un : ce qu'il a mangé, ce qu'il est en train de lire, sa couleur préférée,... bref ! Tout ce que vous pouvez trouver.
- Très bien. Je vous appelle dès que j'ai quelque chose de concluant, répond Rob avec un sourire amusé. Le temps que je fasse cela, vous pourriez faire des recherches à la bibliothèque historique de trouver des pistes potentielles. Et aussi, peut-être un peu, pour vous occuper."
Will hoche la tête. Tous se dirigent donc vers la bibliothèque. Catalina, Corey, Elaya, Merida et Will travaillent de concert pour faciliter les recherches. Après une bonne heure à lire différents articles de journaux et des registres de l'Agence, Will trouve un nom qui revient fréquemment : Romarik Sapowski.
Vermont reçoit alors un appel de Rob :
"Will, j'ai le nom d'un type qui prétend que des humains se sont laissés corrompre par des aliens en costume blanc. C'est bien ça que vous cherchez ?
- Oui exactement.
- Bon, le vieux s'appelle Romarik Sapowski. Il se terre chez lui dans une maison des années '50 qui se situe à Ypsilanti dans le Colorado.
- Très bien merci ; je peux avoir l'adresse exacte ?
- Je vous l'envoie par texto. Par contre, petit détail qui a son importance... le Romarik, il est raciste.
- Bah ça va, je ne suis pas noir...
- Non, pas ce genre là, répond Rob avec un gloussement. Disons qu'il ne parle qu'à des "vrais humains", selon ses propres termes...
- Bah c'est bon pour moi alors.
- Agent Vermont, vous avez un grimoire qui est lié à vous. Ce grimoire fait de vous un sorcier si on résume énormément la chose.
- C'est bon à savoir... Merci Rob."

Après avoir partagé les informations à ses collègues, tous vont préparer des affaires pour partir. Will et Samantha se disputent quelque peu : le premier refusant que sa sœur l'accompagne afin de la protéger, la seconde préférant suivre son frère au lieu de rester enfermée comme elle le fut durant plusieurs années. Finalement, c'est l'Agent Vermont qui l'emporte et qui laisse sa sœur aux bons soins de l'Agence.

L'équipe se retrouve au hangar où se trouvent les divers véhicules. Ils cherchent alors un pilote qui pourrait les mener en avion jusqu'à leur destination. Après quelques instants, une femme nommée Irene Klay accepte de les amener non loin de leur destination. Les Agents demandent à avoir des véhicules dans l'avion afin de pouvoir se déplacer plus facilement à Ypsilanti :
"Qu'est-ce qui vous faut ? demande l'un des responsables de l'entrepôt.
- Une moto s'il vous plaît, répond Elaya.
- Pas de soucis, j'ai une Harley quelque part... Mais vous allez pas tous pouvoir y monter dessus. Vous allez faire comment les autres ?
- On prend un véhicule plus classique... dit Will.
- Ouaip'. J'ai un peu de tout... Un minibus ?
- Non ! La Mystery Machine! C'est beaucoup mieux, rétorque Merida. Comme ça, les gens sont plus attirés par le véhicule que par ses occupants."
Après une courte discussion, les Agents ne prennent finalement pas la Mystery Machine mais un véhicule utilitaire des plus banals.

Une fois les véhicules et Agents dans l'avion, l'appareil décolle. Le voyage se passe sans trop d'encombres. Irene pose l'avion à environ quarante-cinq minutes d'Ypsilanti. Les Agents se débrouilleront sans elle pour rentrer.

Le hameau d'Ypsilanti est des plus calmes : la population n'est pas très dense, les bâtisses semblent plus ou moins vieilles. La plus récente doit avoir une quinzaine d'années. Mais tous les Agents ne se dirigent pas au même endroit.
Roko et Merida se dirigent vers le bar du hameau tandis que les autres vont chez Romarik Sapowski. Seuls le détective et la militaire sont dans l'utilitaire, l'agent de la CIA et la mécanicienne étant sur la moto. Ces derniers souhaitent juste veiller à ce que leurs collègues n'aient pas d'ennuis.

Elaya ayant appris à utiliser de nombreuses runes s'en sert pour en créer une qui détecte la magie. Le bout de bois sur lequel le sigil est se met à briller, la lumière est presque aveuglante. Lorsqu'elle tourne son détecteur vers la maison, celui-ci éblouit d'autant plus. La jeune femme va alors protéger par ses runes Vermont et Garcia contre la magie et les prévient du potentiel danger. Vilinnski reste en retrait.
L'ancien détective privé et la militaire de formation avancent le véhicule, la seconde devient invisible et s'approche du parvis tandis que le premier sort tranquillement. Un vieil homme sort de la maison.

De leur côté, O'Brian et Sifano entrent dans le bar. Du vieux rock, une odeur de tabac et d'alcool leur parvient dès leur arrivée. L'ambiance est des plus classiques, une serveuse passe de table en table, le barman sert à boire à une femme, dans un coin de trouvent des motards, au comptoir quelques piliers de bar. Les deux Agents décident de s'installer au comptoir :
"Qu'est-ce que je peux vous servir m'sieur, dame ?
- Une bière, répond Merida.
- De même, enchaîne Roko.
- Et pression, continue Merida.
- Bien m'dame."

Le barman sert deux pintes aux Agents avant de s'occuper de la commande que lui amène la serveuse. Deux hommes, des motards, s'approchent de Roko et Merida. L'un d'entre eux à côté de la barmaid, l'autre à côté de l'acteur.

"Bonjour monsieur ! Je cherche Romarik Sapowski, annonce Vermont.
- C'est moi. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
- Et bien il se trouve que je cherche des informations sur un groupe d'hommes vêtus d'un costume blanc... Et il semblerait que vous ayez des infos, continue l'ancien détective privé en s'avançant sous le porche.
- Oui ! Enfin quelqu'un qui s'intéresse à ça !
- Oui, en fait, on a retrouvé ma sœur qui s'est faite enlevée par ces types... J'espérais que vous m'aideriez à les trouver pour que je leur fasse payer...
- Oui, bien sûr ! Entrez je vous en prie, rétorque le vieil homme en entrant dans la bâtisse."
Garcia pose sa main et souffle dans la nuque de son collègue pour lui signifier qu'elle le suit de près. De son côté, Vilinnski s'est appuyé contre le véhicule utilitaire de manière à ne pas être vu de Romarik. Elaya s'est avancée plus à l'arrière de la maison, dans le jardin laissé à l'abandon. Elle ressent plusieurs sigils, plusieurs runes. Rien qu'en étudiant brièvement les symboles, elle s'aperçoit que si elle n'avait pas protégé ses camarades avec ses runes, ceux-ci n'auraient pas même pu s'approcher du parvis.
Catalina essaye de passer le pas de la porte mais elle ressent comme un empêchement dû au sang de démon qui coule dans ses veines. Elle sent que si elle essaye de forcer son corps à avancer, elle tombera au sol impuissante, risquant de faire trébucher son collègue et le vieil homme.
Alors que Will entre dans la maison, son grimoire semble rechigner, il ne peut passer le pas de la porte. Lorsque Vermont insiste, son cœur se met à le brûler, il sent de la chaleur provenir du livre de sorts. "Excusez-moi monsieur Sapowski, mais... l'Agent sort le grimoire, Je ne peux passer apparemment... Cela pose-t-il problème ?"
Elaya créé une rune lui permettant d'observer l'intérieur de la maison, elle ne peut pas voir grand chose, elle découvre que l'intérieur semble vieillot, très sombre et désordonné au vu des nombreux livres éparpillés au sol. Elle aperçoit alors que le vieil homme claque la porte au nez de Vermont et de Garcia.

"Que fait une si jolie fille dans un taudis pareil ? demande le biker à côté de Merida
- Je fais une pause et profite de la bière, répond Merida.
- J'ai une amie là-bas, annonce l'autre, qui aimerait bien te rencontrer.
- Oui euh... Pourquoi pas ? Où est-elle, questionne Roko.
- Dans un coin avec les autres, répond le biker en désignant l'endroit du bar avec tous les autres motards.
- Et, vous restez longtemps dans les parages ?
- Je ne sais pas encore. Ça dépend de ce que l'on décide avec mon ami. Vous avez des idées de ce que l'on pourrait aller voir ?
- Et bien je peux toujours vous proposer de rejoindre notre groupe... On voyage pas mal, je pourrai vous montrer pas mal de choses...
- Non mais elle ne voudrait pas venir au comptoir votre copine plutôt ? Parce que là elle est au milieu de tous les autres...
- Non, je ne pense pas qu'elle viendra ici. Elle préfère être au milieu des bikers, l'ambiance est bien plus amicale..."

Merida discute quelque peu avec le motard avant d'être interrompue par son téléphone :
"Excusez-moi, le boulot m'appelle. Oui ? Um... Ouais on arrive. Laissez-nous le temps de venir, dit-elle avant de raccrocher. Roko ? On y va.
- Très bien. Vous m'excuserez auprès de votre amie... dit Roko au biker.
- Je reviendrai probablement plus tard, on pourra discuter plus amplement, annonce Merida à l'autre.
- Avec plaisir, je serai ravi de vous revoir.
- Et ce sera une bonne occasion pour toi de rencontrer la demoiselle là-bas, rétorque l'autre..."
Roko ne répond rien et sort du bar accompagné de Merida. Tous deux se dirigent alors vers la maison de Sapowski.

Après quelques minutes, O'Brian et Sifano arrivent chez le vieil homme qui est resté enfermé chez lui. Les Agents expliquent alors que la maison est protégée par de nombreuses runes, sigils et autres protections. Seul Roko peut entrer sans risquer sa peau, enfin s'il ne commet pas d'impair...
"Tiens, voici une oreillette, dit Vilinnski en tendant un bout de plastique à l'acteur. Vermont te dira ce que tu dois raconter et...
- Quoi ?! coupe-t-il, Tu veux que je mette ça dans mon oreille ? Non c'est trop gros."
Il frappe alors dans ses mains. "Bobby ?" Un petit lutin apparaît aux pieds des Agents :
"Salut ! dit la petite créature sur un ton enjoué.
- Ah Bobby ! J'ai besoin que ce truc soit plus petit."
Le lutin tend la main, Roko lui donne l'oreillette. Le petit être regarde l'acteur, frappe des mains et redonne l'appareil, bien plus petit, à Sifano. "Merci Bobby, tu peux y aller." Le lutin, un peu triste, repart on-ne-sait-où.

Merida est allée surveiller les alentours, elle remarque un homme qui se promène. Il regarde le ciel, les branches des arbres,... Il ne porte aucune attention à la barmaid. Les autres Agents se sont installés dans l'utilitaire tandis que Roko, grâce à une bague lui permettant de changer de tenue selon son bon vouloir, se change en policier. "Le vieux n'y verra que du feu !" L'acteur s'aventure alors vers la maison sans qu'Elaya ne lui ai offert de protection runique.
Le vieil homme ouvre sa porte juste avant que Roko ait pût frapper :
"Bonjour monsieur je...
- Vous êtes avec les autres, demande Sapowski irrité.
- Qui ça ? Euh... Non, je suis de la police fédérale monsieur... J'ai quelques questions à vous poser...
- Des questions ? Sur quoi ?
- Un groupe d'hommes en costumes blancs. Il semblerait qu'ils enlèvent des personnes.
- Ah oui, oui ! Entrez ! rétorque Romarik en désignant l'intérieur de sa maison.
- Merci."

La bâtisse des années 1950 sent le renfermé, il y a très peu de lumière, à peine de quoi voir le rangement anarchique : des livres, magazines et journaux sont éparpillés un peu partout sur le sol, les meubles et dans les escaliers.

Beaucoup prises de notes, probablement rédigées par Sapowski, sont sur le sol également. Des post-it sont sur les murs, des choses incompréhensibles sont inscrites dessus :
"Il y a eu un cambriolage ? demande Roko.
- Non, pourquoi ?
- Les livres et journaux ainsi éparpillés c'est...
- Ah mais c'est pour mieux voir toutes les informations ! coupe le vieil homme, J'ai besoin de place pour tout voir ! Vous voulez vous asseoir dans le salon ? interroge Sapowski après un instant.
- Oui volontiers."
Romarik indique la direction à prendre au faux agent de police. Ce dernier s'installe dans un fauteuil qui a du vécu :
"Vous voulez boire quelque chose monsieur l'agent ?
- Non merci cela ira.
- Bon très bien... Sifano, maintenant il suffit de répéter ce que je dis : donc pour en revenir au pourquoi de ma visite, nous avons trouvé une femme qui nous fait le récit d'hommes en costumes blancs qui l'ont enlevée. Il paraît que vous avez des informations.
- Si je suis venu, monsieur Sapowski, c'est pour avoir quelques infos sur les hommes en costume blanc. Il semblerait qu'ils enlèvent des gens ; on en a retrouvé une ce matin.
- Oui, ces personnages sont des extraterrestres. Des humains les aident à capturer des hommes et des femmes pour en faire des êtres aux capacités surnaturelles...
Quel genre de capacité ? dit Vermont.
- Quoi comme capacité par exemple ?
- Et bien contrôle mental, télékinésie, super-force,... et bien d'autres !
- Demande pour les symboles ! rétorque Vilinnski.
- Vous reconnaissez ce symbole par exemple ? Vous lui dessinez le symbole qu'il y a dans la nuque de ma sœur Sifano, continue Vermont.
- Si jamais je vous montre un des symbole qu'on a pu trouver sur ces personnes, vous pourriez nous dire à quoi ça correspond ? interroge Roko.
Oui, peut-être... Je vais vous apporter de quoi écrire..."
Sapowski attrape un morceau de papier et un stylo qu'il tend au faux fonctionnaire de police. Ce dernier dessine la marque qu'à Samantha dans la nuque.
"Voilà, c'est celui de la femme qu'on a retrouvé ce matin.
- Um... Je crois qu'il s'agit d'une marque liée à la force de l'esprit... Je ne suis pas sûr de sa signification exacte cependant...
- Merci.
- Demandez-lui si il sait comment trouver ces types, dit Vermont.
- Et... Vous savez comment trouver ceux qui ont fait ça ? Une piste ?
- Je peux vous les trouver. Mais pour ça il me faut du sang de mutant... Le sang appelle le sang comme on dit.
- Je vous ramène ça ; faut que je vois avec le labo d'abord. Dès que j'en ai, je vous le ramène. Je pense que je vais y aller d'ailleurs. Je vous remercie, dit Roko en se levant.
- Pourquoi il ne veut pas nous recevoir, ce serait bien plus simple. Dites-lui qu'il faut qu'on le voit, continue Vermont.
- Au revoir monsieur, conclu Sifano."

L'acteur ressort de la maison, le vieil homme attend que Roko soit sur l'allée de terre pour refermer la porte. Il se dirige vers ses camarades :
"Alors ? demande Vilinnski.
- Il me faut du sang de mutant.
- Bon et bien..."
Corey tend sa main et relève un peu sa manche.
"On a quelque chose pour mettre le sang ? demande le mutant.
- Attends ! dit Roko. Bobby ? Bobby ?"
Le lutin apparaît à nouveau, il tire sur le bas du pantalon de Sifano pour signifier sa présence. "Te voilà ! Il me faut un peu de sang de Corey et..." Le lutin fait alors apparaître un grand couteau de cuisine qu'il brandit fièrement, prêt à attaquer Vilinnski. "Bobby, donne moi ça, s'il te plaît." La petite créature donne le couteau avec regret.
"On est sûr de ce qu'on fait ? interroge Corey.
- Mais, oui... répond l'acteur qui vient de changer sa tenue en blouse d'infirmier. Regarde, je suis un pro."

Bobby a fait un nouveau couteau, mais en plastique. Il attaque la jambe de Vilinnski qui sursaute un peu. Sifano en profite pour tailler la peau du mutant et récolter du sang. Elaya fait une rune de soins sur Corey afin de guérir sa plaie. "Merci Bobby. Tu peux y aller." Le lutin ne semble pas très enclin à obtempérer :
"T'as pas des cadeaux à faire ?
- Avec toi, répond la créature en pointant Roko du doigt.
- Oui, oui, maintenant, salut."

Le lutin, fier de lui, disparaît à nouveau, les couteaux aussi.

Les Agents ont décidé de s'arrêter dans un motel, celui qui semblait le moins miteux est tenu par un homme de trente ans, blond. Il est à l'accueil en train de faire du rangement dans les clefs :

"Bonjour messieurs, dames, dit le réceptionniste. Que vous faut-il ?
- Nous prendrons trois chambres s'il vous plaît. Je dormirai avec mademoiselle, dit Vilinnski en indiquant Nightshade.
- Très bien, un lit double ou deux lits simples ?
- Des lits simples merci.
- Voici pour vous, dit l'homme en tendant la clef. Je m'occupe de vos amis et j'arrive pour vous indiquer la chambre si vous voulez Vous voulez de même ? demande-t-il aux autres Agents.
- Oui, je dormirai avec monsieur, répond Garcia en désignant Vermont du menton.
- Très bien, donc je considère que vous dormirez dans la même chambre, continue le réceptionniste en regardant Roko et Merida."
Tous hochent la tête ; les Agents s'engagent dans les couloirs. Corey et Elaya sont déjà en train de s'installer, n'ayant pas attendu leurs camarades pour aller vers leur chambre.
"Pour combien de temps dois-je réserver ?
- Je pense que nous restons ici au moins une nuit, répond Will. Ça ne vous ennuie pas si l'on prend une nuit en plus au besoin ?
- Nullement, il n'y a pas forcément beaucoup de monde en ce moment. Cela ne devrait pas poser de soucis."
Les Agents mettent le sang collecté de Vilinnski dans le mini frigo de la chambre occupée par Sifano et O'Brian.

Will demande ce qu'il est intéressant de faire dans le hameau, ce qui pourrait avoir un intérêt. Le réceptionniste lui parle de la boulangerie du coin qui fait une spécialité signature mais aussi le bar où un alcool fait par un habitant du coin est vendu. Les Agents passent l'après-midi à vagabonder en ville.
Ils découvrent la spécialité de la boulangerie : une cerise au sirop dans une boule de pâte. La cerise est au centre d'une pâte à brownie moelleuse, elle-même entourée par une pâte à cookie craquante. Les pépites de chocolat habituelles du cookie ont été remplacées, pour certains gâteaux, par de petits bonbons coloré et pour les autres de grains de café.
Durant l'après-midi, les Agents Roko et Merida discutent avec les autres de leur rencontre au bar. L'équipe décide de s'y rendre afin de passer la fin d'après-midi, découvrir l'alcool local et peut-être d'obtenir des informations.

Arrivés devant le bar, les Agents constatent que les motards sont toujours là où vu des Harleys, Triumphs et autres motos stationnées devant.
Il y a un peu plus de monde dans le bar que plus tôt dans la journée. Les piliers n'ont pas bougé, les motards non plus. Deux hommes terminent leur partie de billard tandis qu'un autre s'entraîne au lancer de fléchettes. Ce dernier semble être un néophyte dans la discipline.

O'Brian retourne au comptoir et commande l'alcool local ; il est des plus forts, elle se doute que son habitude à côtoyer les alcools et sa constitution lui permettent de bien encaisser ce qu'elle vient d'ingurgiter ; elle est cependant moins sûr que ses collègues aient la même faculté à tenir l'alcool du coin... Le motard qui l'avait abordée plus tôt vient la retrouver au comptoir.

Pendant ce temps, Vilinnski et Sifano se sont installés à des tables différentes pour écouter ce qui se disait. L'acteur entend parler de "nouveaux venus" tandis que Corey entend parler de "sujets intéressants", "soucis potentiels" et "sangs modifiés". Ceci met la puce à l'oreille de Vilinnski mais l'un des bikers semble avoir remarqué qu'il les espionnait et s'approche de lui.

Vermont et Garcia se sont rapprochés du billard. Catalina ayant gagné la dernière partie en date, Will est en charge de revanche.

"Chose promise, chose dûe apparemment, annonça le motard à Merida.
- Oui. Donc où en étions-nous ?
- Nous discutions de tout et de rien."
La conversation va bon train entre Merida et le biker qui parlent tantôt de motos, tantôt de d'alcools,... Elle apprend que l'homme s'appelle Harold.
"Et ça vous dirait de rejoindre le groupe ? demande-t-il.
- Le groupe ?
- Oui, toute la bande. On est souvent sur la route c'est vrai, mais on a la base qui est à une dizaine de minutes d'ici. C'est notre point de chute on va dire.
- Vous y faites quoi ?
- Venez et vous verrez bien. Promis, vous pouvez tester avant de vous engager.
- Okay mais je viens comment ?
- On part dans une heure environ, venez avec moi et puis je vous montrerai."

Vilinnski parvient à convaincre, grâce à ses pouvoirs, le biker qu'il ne faisait rien de mal et lui a même offert un verre. "Une chance que ce type soit un simple d'esprit !" pense Corey intérieurement. Le motard repart avec les autres sans créer de vagues.

Roko est allé s'asseoir au comptoir. Le barman s'est approché de lui :
"Qu'est-ce que je vous sert ?
- La même chose que tout à l'heure s'il vous plaît...
- Parfait, dit le barman en préparant une pinte de bière pression.
- Vous les connaissez les motards ?
- Pas plus que ça. Mais si j'peux vous donner un conseil, restez à l'écart de ce groupe.
- Pourquoi ?
- Il semblerait que les personnes qu'ils croisent ont tendance à disparaître... Votre amie là-bas, elle devrait se méfier...
- Merci pour l'info."

Roko regarde les blousons en cuir des motards, ils ont choisi d'être représentés par la planète Terre de couleur cuivre.

Vermont gagne la partie de billard ; l'homme qui jouait aux fléchettes leur propose alors une partie. Le perdant paiera la tournée. Un concours de boisson s'engage alors dans le bar.

"Allez ! Je suis sûre que vous arriverez pas à nous battre ! se vante Elaya après avoir discrètement fait une rune sur son bras.
- C'est ce qu'on va voir ! rétorque l'un des bikers qui semble déjà bien abruti par l'alcool.
- Vous participez ? demande la demi-ange à Vilinnski, Merida et Sifano et leur montrant discrètement la rune. Je suis sûre qu'on peut les battre !"
Elle s'approche de ces collègues à qui elle inscrit la rune devant amoindrir les effets de l'alcool. Elle n'a cependant pas le temps de la faire sur le bras de Merida :
"Bon alors ! On y va ou vous avez compris que vous pouvez pas lutter ? questionne un motard.
- C'est parti ! répond Elaya. Barman, votre alcool le plus fort s'il vous plaît !
- Vous voulez vraiment y participer ? demande Harold.
- Seulement pour la première tournée, répond Merida avec un sourire."

Au premier tour, l'un de motard tombe à la renverse ; apparemment entre l'alcool qu'il avait bu précédemment et le shot d'alcool local, le cumul lui a été plus ou moins fatal.
Les tour s'enchaînent, Sifano s'est arrêté au premier verre pour être sûr d'être opérationnel. Merida se retire un instant aux toilettes pour envoyer un message aux autres Agents sur une conversation de groupe :
"Je pense que le groupe des motards n'est pas net.
- Moi non plus. Le barman m'a dit que les personnes qui les côtoient disparaissaient en général, répond Roko.
- Ils parlaient de "sujets intéressants" tout à l'heure, enchaîne Corey.
- J'ai une touche avec l'un d'eux. Peut-être que je pourrais avoir des infos, continue Merida.
- Je te protège, annonce Garcia. On reste sur nos gardes. Les autres vous nous suivrez de loin.
- Pour le moment, Elaya semble leur détourner l'attention, envoie Vermont. Mais certains s'impatientent. Ils ne vont pas tarder à y aller.
- Je préviens Hannie, textote Roko."

L'acteur s'éclipse à l'extérieur du bar. Une légère brise vient rafraîchir son visage. L'odeur omniprésente d'alcool et de tabac s'envole peu à peu. "Je pue !" vocifère-t-il en sentant sa tenue. "Donc... Hannie..." Sifano hésite entre l'appeler et lui envoyer un simple message. L'idée de lui envoyer un sexto lui traverse l'esprit mais il prend sur lui et appelle la psychiatre :
"Allô ? Sifano ? Que se passe-t-il ?
- Salut Hannie, euh, c'était pour prévenir que on avait une piste sur un groupe et...
- C'est un peu pour ça que vous êtes payés...
- Ouais. Merida va servir d'appât.
- Quoi ?! Vous vous moquez de moi ?! hurle Mikkelsen au téléphone.
- Non ; elle va s'infiltrer dans le groupe et nous on va la suivre.
- Elle est où ?! Ça ne m'étonne même pas venant d'elle.
- Pour le moment, dans le bar. Mais ils ne vont pas tarder à partir.
- Vous allez vous dépêcher de la mettre sous bonne protection ! Et bougez-vous ! Je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit ! grogne Hannie avant de raccrocher."

Dans le bar les bikers partent, le concours de boisson ayant été mis à terme par le barman qui ne voulait pas de casse. Merida est partie avec Harold. Elle active le GPS de son portable avant de grimper sur la moto. La nuit est assez claire.
Dès que le groupe de motards est assez loin, Garcia génère des ailes de cuir sombres avec des reflets pourpre ; elle ressent une vive douleur dans le dos lorsque les membres lui poussent. Elle s'envole alors et poursuit le groupe de motard. La demie-démon et est suivie par les autres Agents qui se tiennent à une bonne distance des motards. Seuls les phares ainsi que la lumière de la lune éclairent la route des groupes.

Après une dizaine de minutes, Merida arrive face à un grand manoir. Devant, un panneau indique qu'il s'agit d'un centre d'accueil pour personnes atteintes de démences :
"On s'occupe de personnes malades mentalement et qui sont seules et/ou délaissées par leurs proches, dit Harnold en présentant la bâtisse à O'Brian.
- Pourquoi vous êtes installés ici ? Ça ne ressemble en rien à un asile ou un centre.
- On est assez loin de tout. On ne dérange personne et un peu de verdure peut aider les patients à se sentir mieux.
- Pourquoi y-a-t-il le groupe des motards du coup ? questionne Merida.
- Certains patients refusent catégoriquement de bouger de chez eux. On doit donc se déplacer et comme on est pas mal à aimer le style des bikers, on a formé le club. Il y a plusieurs médecins et infirmiers qui restent sur place bien entendu. Le club permet une sorte de roulement qui nous aide à nous changer les idées."

Les motards entrent tous à l'intérieur, Garcia se pose un peu plus loin avant de devenir invisible. Elle se faufile dans le groupe sans trop être remarquée. Les autres membres de l'Agence arrivent un peu plus tard, arrêtent l'utilitaire plus loin et s'approchent à pas feutrés de la bâtisse.

Sous le clair de lune, le manoir semble terrifiant, comme abandonné depuis plusieurs années. Les buissons ne sont pas, ou très peu, entretenus, un arbre mort se dresse à côté de l'entrée du bâtiment. De mauvaises herbes poussent sur l'allée et le jardin en général semble être délaissé. Des plantes grimpantes sont accrochées sur les murs et s'enroulent autour des gouttières. De la lumière s'échappe de certaines grandes fenêtres.

Un cri vient percer le silence des lieux.
Un hurlement affreux qui résonne et fait s'envoler des oiseaux. Vilinnski reconnaît vaguement ce cri, il lui semble l'avoir entendu dans ses souvenirs, lorsqu'il était le captif des hommes vêtus de blanc.

Harnold conduit Merida jusqu'aux chambres. Elle a pu voir que la salle commune était étrangement vide. Peut-être était-ce l'heure du repas, mais même dans le réfectoire il n'y avait pas foule ; le premier service était constitué de personnes âgées, tandis que la seconde se composait de personnes dans la fleur de l'âge qui suppliaient O'Brian de les sortir de "cette prison de torture".
Merida est dans une chambre située au premier étage. Lorsque le motard la laisse pour la nuit, elle entre-ouvre la fenêtre et part s'aventurer dans le manoir.

Catalina a laissé Merida au moment où le groupe était arrivé dans la salle commune. Garcia commence alors à fouiller la pièce. Elle ouvre également la fenêtre dans l'espoir que les Agents passent par cette ouverture. Elle fouille un peu partout mais ne trouve rien d'intéressant dans la pièce.

Les Agents à l'extérieur ont fait un rapide tour de la bâtisse. Ils décident d'entrer par l'une des grandes fenêtres où la pièce est éclairée. Le groupe découvre la fenêtre que Garcia a laissé ouverte mais Will s'entête à utiliser son matériel pour entrer. Il veut créer un trou ou niveau de la poignée de la fenêtre grâce à un système de ventouse liée avec un diamant. Lorsqu'il entre Garcia pose sa main sur Vermont qui pousse un cri de surprise alertant tout le manoir.

En se promenant au hasard des couloirs, Merida arrive dans une salle très animée. Des livres recouvrent les murs. Plusieurs hommes en costumes sont dans la pièce. L'un d'eux à un costume blanc. Merida entre, certains se tournent vers elle mais personne ne lui prête de réelle attention. Il faut dire qu'elle se colle aux bibliothèques et que tous parlent entre eux de sujets divers. La barmaid attrape un livre et s'installe dans un fauteuil plutôt confortable. Le cri de Vermont retentit et le silence s'installe dans la pièce. D'un coup, beaucoup sortent, avec précipitation, seul celui habillé en blanc et deux hommes en costumes noirs restent dans la pièce et scrutent Merida d'un mauvais œil.

Elaya et Corey se cachent derrière des rideaux. Trois hommes habillés avec des blouses déboulent alors :
"FBI ! Ne bougez pas ! hurle Will en brandissant son arme.
- Arrêtez-vous ! continue Roko qui vient de changer sa tenue en costume trois pièces grâce à sa bague."
Aucun des infirmiers ne semble réellement disposé à coopérer.
Une ouverture ensanglantée traverse la gorge de l'un d'eux qui tombe lourdement au sol dans un gargouillis écoeurant. L'un des infirmiers attrape une petite lame tandis que l'autre reste effaré face à la situation qui dégénère au quart de tour. Celui qui est armé se jette sur Vermont et Sifano mais ne parvient pas à les toucher. "Tant pis pour vous." lâche Will avant de tirer dans l'épaule de l'attaquant. Ce dernier lâche son arme. Vilinnski envoie la petite lame au loin par la pensée. Garcia assomme l'infirmier le plus proche de ses collègues.
Le troisième, voyant que ses camarades gisants au sol, essaye de s'enfuir mais se prend une balle dans le genou et tombe au sol avec un hurlement déchirant.

Dans la pièce où se trouve Merida, les hommes restés se mettent entre elle et la sortie. Seul l'un d'entre eux reste à côté de la grande fenêtre ; pour descendre l'étage sans risquer de se faire mal, il faudrait bien du courage, de l'adresse mais aussi et surtout, que personne ne perturbe la descente en envoyant des projectiles par exemple.
O'Brian reste de glace face à cela, défiant par son seul comportement les autres personnes dans la pièce :
"Qui êtes-vous ? demande celui en costume blanc.
- Une infirmière. Je suis avec les motards, répond t-elle avec un sourire.
- Je ne vous ai jamais vu. On ne m'a jamais parlé de vous.
- C'est parce que je viens d'arriver."
La tension est palpable dans la salle. La porte s'ouvre doucement.

Au rez-de-chaussée, Elaya et Will tirent le cadavres dans un coin et menottent les deux autres infirmiers. La demie-ange place une rune de silence sur les deux hommes attachés afin qu'ils n'alertent pas le reste du manoir.

Catalina et Corey se sont plus aventurés en bas, ils ont fouillé vu rapidement le réfectoire, les cuisines, mais personne ne s'y trouvait. Ils retournent sur leurs pas puis ils sont face à une porte fermée à double tour.

Roko est parti à l'étage. Il a croisé quelques personnes qui n'ont porté qu'une brève attention à sa présence. Il voit, au fond du couloir, une porte qui n'est pas bien fermée. Intrigué, il va pousser l'ouverture et retrouve Merida, assise, et trois hommes en costume, debout.

La militaire et l'agent de la CIA vont chercher le détective privé afin qu'il leur ouvre la porte. Aussi étonnant que cela paraisse, ils préfèrent ouvrir la porte discrètement. Lorsqu'ils reviennent face à la porte close, Will n'a besoin que de quelques secondes pour crocheter la serrure. A l'intérieur se trouve un large bureau en bois, un fauteuil, une petite lampe,... Ce qui attire le plus l'attention des Agents, c'est la porte au fond du bureau. Si elle n'avait pas été mal fermée, peut-être ne l'auraient-ils même pas vue. "Restez ici, je vais faire des repérages." annonce Garcia toujours invisible.
Elle s'engage alors dans un escalier étroit et découvre les laboratoires, plusieurs personnes sont attachées, branchées à d'étranges machines. Des hommes vêtus de blouses blanches suivent à la lettre les ordres donnés par des hommes en costume blanc. L'ambiance semble être à l'empressement.

Les trois hommes en costumes se retournent vers Roko et le dévisagent. Apercevant Merida, l'acteur lui fait un signe de tête. Merida essaye de s'éclipser en s'approchant de la porte, l'un des hommes l'empêche de passer. En un instant, les trois bougres attrapent des armes, Roko parvient à en bousculer un et lui faire lâcher son pistolet. Deux coups de feux retentissent dans la salle. Les deux balles sont parties en direction de Sifano.

Garcia remonte pour prévenir ses camarades de ce qu'il se passe au sous-sol.
Corey et Will ont profité de ce court laps de temps pour fouiller la pièce ; ils n'ont pas trouvé grand chose d'intéressant si ce ne sont des armes quelques peu étranges. Elaya a rejoint le groupe. Corey, Garcia et Elaya prennent les trois armes qui étaient sous une vitrine avant de retourner dans le laboratoire.
Will reste dans le bureau, où il trouve une petite collections d'alcools. Il se sert un verre de whisky Irlandais et s'installe pour déguster sa boisson.

Les deux balles passent très près de Roko, l'une à quelques millimètres de son visage, l'autre non loin de son genou gauche. Merida a profité de la distraction pour se transformer en un énorme ours brun. Elle se jette sur l'un des hommes en costume noir et lui lacère le thorax. L'homme en costume blanc serre la mâchoire mais ce prend un uppercut de Roko qui le met au sol, Sifano attrape son arme et lui tire une balle qui vient se planter dans sa poitrine. Merida se jette sur le troisième luron et lui arrache la jugulaire. Roko reste bea en voyant l'ourse qui achève l'homme en costume blanc dans un gargouillis sanglant.

Catalina s'avance dans le laboratoire la première, elle parvient à égorger l'un des scientifiques avant que Villinski projette l'un des hommes en costume blanc contre un mur par télékinésie. Elaya tire sur l'un des scientifiques avec le pistolet récupéré tantôt ; rien ne se passe puis, trois secondes plus tard, son thorax explose en une gerbe d'étincelles. La panique s'installe dans le laboratoire, le deuxième homme en costume blanc regarde partout autour de lui, soudain il plante son regard dans celui de Garcia. Il sait qu'elle est là et il s'approche d'elle, prise par la peur, la militaire redevient visible. L'un des scientifiques se jette sur Vilinnski qui parvient à bloquer son assaut de justesse, Elaya tire sur l'homme en costume blanc toujours debout, il est propulsé au sol mais n'explose pas.

Merida se rue dans le couloir et se dirige vers le rez-de-chaussé. Roko suit la werebear, se demandant si l'animal n'aurait pas dévoré la barmaid. Elle se dirige vers le bureau où des cris et coups de feu retentissent, elle pousse le bureau et s'engouffre dans les escaliers tant bien que mal. Roko, voyant Will en train de boire se joint à lui. Après qu'ils aient tous deux bu un verre ils descendent à leur tour dans le laboratoire.
Ils découvrent que Merida a déchiqueté un homme, qu'un autre qui est en costume blanc se relève après avoir vraisemblablement percuté le mur avec violence tandis qu'un autre, en costume blanc également, se relève avec difficulté. Tous les scientifiques ont été réduits à un état lamentable, il n'en reste qu'un seul de vivant ; les autres sont morts ou mourants. Le sol auparavant blanc de la salle est couverte de corps, certains explosés et de flaques de sang. Elaya s'est approché de Merida qui a été touchée et saigne au niveau de la patte avant droite et du flanc pour la soigner grâce à ses runes.

Vermont tire une balle juste à temps sur l'un des dirigeants en costume ; il atteint l'homme dans la cuisse, ce qui le fait s'effondrer dans une flaque de sang. Garcia achève l'un d'eux. Les derniers encore en vie sont également tués.

Les Agents préviennent alors le DA et Hannie pour qu'ils viennent "faire le ménage". Durant ce laps de temps, l'équipe a libéré des prisonniers et les ont emmené dans le salon pour attendre les renforts.

Pour autant l'un d'entre eux a attiré l'attention de Garcia ; cet homme attaché, elle le connaît. Il est mal en point mais elle sait de qui il s'agit au moment même où il lui adresse la parole :
"Alors... Ça faisait un moment que nous ne nous étions pas vus... N'est-ce pas numéro 25 ? Tu nous as manqué tu sais ?
- Qu'est-ce que vous foutez là ?
- J'ai été fait prisonnier, tu ne vois pas ? répond t-il avec une moue triste.
- Je vois que vous êtes toujours un incapable.
- Oh, ça me blesse ce que tu me dis là...
- Pourquoi vous êtes ici ?
- Détache-moi."
Un sourire presque sadique se dessine sur le visage de Garcia qui assène un violent coup de poing dans le ventre du prisonnier :
"C'est mieux comme ça ?
- Je vois que tu es toujours aussi... réactive, glousse le prisonnier.
- Pourquoi vous êtes là ?
- Il y a une petite guerre entre ces fichus soumis aux aliens et nous... Toi et les autres demi-sangs vous êtes là pour régler le problème des sangs d'aliens... Pour nous aider à les éradiquer... Mais je vois que tu fais bien ton boulot. Si tu étais restée avec nous, que tu avais perfectionné tes dons, tu aurais pu savoir..."
A ces mots Garcia donne un violent coup de genou dans les parties génitales du prisonnier qui, sous l'effet de la douleur, perd conscience.

Merida a repris sa forme humaine et aide les autres Agents à fouiller le bureau. Ils trouvent quelques documents qui font état d'une guerre dissimulée entre le groupe injectant du sang d'alien et un groupe injectant du sang d'ange et de démon à des humains. Le groupe associé aux aliens ayant pour but originel de permettre aux extraterrestres de s'établir sur Terre et aux humains qui les servent de devenir des "êtres supérieurs". Il y a très peu d'information sur le groupe qui crée les demis : seulement le fait que ce deuxième groupe cherche à anéantir le premier.

Le DA, Hannie et quelques membres de l'Agence arrivent une heure plus tard. Samantha est présente et elle accourt vers son frère pour être certaine que tout va bien, qu'il ne soit pas blessé, même égratigné. Les anciens prisonniers et malades sont pris en charges, les deux faux infirmiers sont amenés également à l'Agence. Hannie est allée voir Catalina qui était restée avec l'homme au sous-sol :
"Mademoiselle Garcia, pourquoi cet homme est-il encore attaché ?
- Je me demandais comment j'allais le torturer. Qu'est-ce qui serait le mieux, je lui taille l'anus en étoile pour qu'il chie des churros ou je lui arrache la peau à la petite cuillère ?
- Est-ce l'un des hommes qui vous a retenu en otage quand vous étiez enfant ?" Garcia hoche la tête de façon affirmative. "Écoutez, je n'ai pas vraiment envie de rester au milieu de ces cadavres, de plus, j'ai l'habitude de... soutirer des informations.
- Je ne veux pas d'informations !
- Non vous voulez vous venger, ce sentiment est normal. Pour cela, il suffit d'utiliser les bons outils. Ici je n'ai rien qui me plaise. Je vous promet de faire le nécessaire à l'Agence.
- Je veux qu'il souffre. Je veux le faire.
- Et moi qui me faisais une joie de vous aider... Vous savez, je vous laisserai vous en occuper, mais permettez au moi que je vous conseille."
Catalina se tourne vers Hannie, une lueur inquiétante brille dans les yeux de la psychiatre. La militaire lance un léger sourire à Mikkelsen :
- "Très bien. Nous verrons cela à l'Agence.
- Merveilleux !"
Hannie et Catalina amènent l'homme à l'étage qui est laissé aux soins d'Hannie. La psychiatre a plus qu'insisté pour s'occuper elle-même de son cas.

Le retour à l'Agence se passe sans plus d'encombres. La nuit est peut-être un peu courte ce soir là, mais pour une partie du groupe, c'est une nuit apaisante.