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 Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !

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krugger
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MessageSujet: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 19:39

Ici on parle de la mini campagne qui ce passe sur Roll20 et Discord avec le jeu Maléfice pendant le confinement.


Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! Logo-510


Période: Début des aventures Dimanche 8 Juillet 1900

Procès Dreyfus en cours, Exposition universelle et Jeux Olympique à Paris cette même année !

Que va-t-il ce passé ?
Venez le découvrir ici Smile

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Et on s'en sort grâce a l'autre ! "


« Personne n'éduque autrui, personne ne s'éduque seul, les hommes s'éduquent ensemble par l'intermédiaire du monde. » Paulo Freire. (1974)

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 29 Mar 2020 - 14:00

Bien mes salutations ! Voici, ci-dessous, une partie du résumé (détaillé déso pas déso) de la première session de Maléfices en ligne raconté par le Colonel Aurélien Björnson.
Bonne lecture !





Lundi neuf juillet 1900

Suite à l'invitation de la comtesse Sophie d'Arbrissel, veuve de mon ancien colonel Louis-Gonzagues de Trébizondes (mort au siège de Metz en 1870), je me rend à Fontevraud dans le Maine-et-Loire. Malheureusement, suite à quelques urgences au sein de la caserne je n'ai pu venir le jour prévu (le huit juillet).

Arrivé vers sept heures du matin chez la comtesse je ne peux constater que la présence de huit gendarmes à la porte de la demeure. Descendant, surpris par la présence de mes collègues je leur demande de plus amples explications sur leur présence. Je constate qu'ils ont crapahuté dans les bois toute la nuit au vu de la fatigue sur leur visage et de leurs tenues couvertes de boue. Malgré le mois dans lequel nous sommes, il a plu la nuit dernière.
Je remarque, par ailleurs, la présence d'un homme, en piteux état, sur un brancard de fortune.
L'on m'explique alors qu'il s'agit d'un évadé de la prison de Saumur nommé Baraduc qui, la veille au soir, a tiré sur monsieur le frère de la comtesse prénommé Jules. Ce dernier s'en est heureusement tiré avec un bras en écharpe.
L'évadé souhaiterait, avant de rendre son dernier souffle, se confier à un membre de la famille et refuse catégoriquement de piper mot aux gendarmes.

Après plusieurs coups à la porte, elle s'ouvre enfin laissant apparaître un homme tout juste sorti du lit. Après brève discussion, il propose de mettre le mourant dans le salon. J'enjoins mes collègues à trouver une pièce sans tapis au sol afin qu'ils ne soient pas tâchés du sang de l'homme qui a cherché à tuer le frère de la comtesse.
Je croise la maîtresse de maison que je salue brièvement ; elle refuse de parler à Baraduc.
Au final l'évadé est posé sur la table de la salle à manger et je me retrouve seul dans la pièce avec lui afin d'obtenir ses dernières paroles. Je viens juste d'arriver, n'ai que peu d'informations sur les tenants et aboutissants et me voilà face à un mourant qui d'ici cinq minutes maximum, passera l'arme à gauche.

Il me confie alors qu'il ne voulait pas faire cela. Que son sort d'aller en prison était juste et que le juge, frère de madame, a bien fait de le condamner. Baraduc avait accepté sa condamnation mais après trois années où tout se passait bien en prison il a été contraint de faire ce qu'il a fait. Apparemment, sa fille Agnès et Jules devaient se connaître d'un moyen ou d'un autres car "ce qu'il lui a fait... C'est pas bien...". Le mourant voulait rendre justice à sa fille. Il est désolée pour elle, il ne voulait pas en arriver à là...
Avant de pousser son dernier soupir, il vocifère que la bête est là pour l'emmener et dans un dernier cri, son cœur cesse de battre. Alors que je souhaite lui fermer les yeux, je les découvres noirs et révulsés. Me sentant mal d'un coup, je cherche à m'asseoir mais la chaise cède. Des collègues viennent, m'assoient et m'assurent que les yeux sont normaux. La fatigue du voyage peut-être...

Après tous ces événements, le corps est ramené par les gendarmes et je fais connaissance des invités de la maisonnée : nous retrouvons un policier venu de Lyon prénommé Henri Desprès (Thibault), un juriste nommé Eugène-Gustave Monchicourt (Laurelyne), tous deux venus de Lyon également, mais aussi Jules, frère de la comtesse que je n'avais jamais rencontré auparavant. Il était président du tribunal d'Angers jusqu'à son départ en retraite. Un médecin est également présent, il soigne Jules avant de s'en retourner à Saumur.

En souhaitant en apprendre plus sur les événements de la veille, et transmettant les dernières paroles du mort, Henri et Eugène ont une réaction étrange quant au prénom Agnès ; il s'avère que c'est durant une séance de spiritisme réalisée par Jules que ce dernier s'est fait tirer dessus. Le policier m'assure qu'il a vu Kaufmann (un certain industriel que je n'ai pas vu) truquer la session en tapant sous a table, le juriste n'était pas présent à ce moment là. Ils ont fait demander un médecin et les gendarmes vus ce matin. Cependant j'apprend aussi que le jardinier prénommé Albert et surnommé Pissenlit par Eulalie, domestique, a parlé d'une certaine Agnès avant ce moment de spiritisme. Jules aurait par ailleurs parlé à une certaine Agnès et se serait excusé avant de se faire tirer dessus.
Le juriste nous apprend qu'il a des informations mais souhaite nous les communiquer à l'abri des oreilles indiscrètes car ce peut-être des informations sensibles.
C'est en milieu de matinée qu'Egène se confie à nous, il tient ces renseignements d'Eulalie : quelques années après la mort de son mari, la comtesse a perdu son fils, sa belle fille et sa petite fille. C'est au court d'un naufrage non loin de Dieppe, le quinze septembre 1897, que la famille vécu ce destin tragique, jour de l'anniversaire de la jeune fille Agnès qui fêtait ses quatorze printemps. Depuis ce jour, la comtesse n'a plus que son frère pour famille et ne vit qu'avec ses domestiques et invités temporaires.

Cela fait trois ans.
Tout comme le nombre d'années depuis lequel Baraduc s'est fait condamné et le juge s'est retiré du barreau.

Il est onze heures passées quand Jules et la comtesse rentrent d'une balade dans les jardins accompagnés de Kaufmann que nous n'avons sortir car il s'est levé avec le soleil.

Le repas de midi se déroule dans une ambiance morose, pesante, quelque peu lugubre et particulièrement silencieux. C'est Kauffman qui brise le silence et qui annonce que, suite aux événements, il va rentrer à Paris le lendemain au petit matin. Je peux voir un regard subtil entre le juriste et le policier. Apparemment cet industriel a des choses à cacher...

L'après-midi, la comtesse va dehors parler avec le jardinier, Eulalie vaque à ses occupations et Kaufmann se prépare pour le voyage du lendemain. Nous restons dans le salon avec Jules après le repas et, par un jeu subtile d'Eugène, nous remettons les paroles de Baraduc sur la table notamment avec le prénom d'Agnès ce qui fait tiquer le juge. Il se lève d'une façon presque solennelle et propose un cigare ou verre de cognac à qui voudra. Il nous propose de faire une partie de carte et par cela même, essaye de changer le sujet. Son visage témoigne d'une forme de culpabilité.
Malgré tout, nous cherchons à lui soutirer des informations, le juge se met à faire les cents pas et nous apprend certaines choses : quelques mois avant le naufrage, le juge avait condamné Baraduc pour abus de pouvoir. Quelques temps après le naufrage, il apprit l'existence de la fille du condamné qui se prénommait Agnès elle aussi. Elle était une enfant de quatorze ans également privée de son père condamné et de sa mère morte. Il y a vu un message divin et à décidé de l'aider en lui payant ses études. Il se sentait coupable car il trouvait qu'il n'avait pas assez aimé, aidé et offert de choses à la petite Agnès ce qui explique son envie d'aider la fille de Baraduc.
Le prisonnier a appris que le juge fréquentait sa fille et, dans une rage folle, s'est évadé.
Ainsi donc, nous savions pourquoi Baraduc, après une conduite exemplaire durant trois ans avait trouvé le moyen de sortir de prison, et voulait tuer le juge.

En fin d'après-midi, la comtesse revient avec quelques fleurs et Albert n'a de cesse d'aller et venir dans la maison, d'en faire le tour, de regarder à droite à gauche comme s'il cherchait quelque chose. C'est alors que Henri et Eugène m'ont expliqué leurs suspicions sur cet homme : cet industriel travaille das le domaine de la porcelaine et que, suite à certains comportements étranges, ils ont des doutes sur ses motivations. Durant une promenade il a prélevé de l'eau de la rivière qui n'est pas loin afin de l'analyser ; le fait qu'il pousse depuis un certain temps la comtesse à lui vendre sa demeure rend la chose encore plus suspecte...

La soirée s'annonce aux alentours de dix-neuf heures moins le quart. En effet la nuit est déjà tombé, ce qui est étrange ; la nuit tombant plus vers vingt-deux heures en juillet. Un orage se prépare peut-être.
Rapidement au début du repas, Jules demande à sa sœur qu'elle vienne vivre près de chez lui vers Saumur ou à Lyon non loin de l'un de ces invités, opinion rapidement soutenue par Kaufmann.
Avant que le repas ne débute, Eugène entend des hurlements de loup et en début de repas, Henri aussi. Eulalie pose avec vivacité le plat sur la table, comme pour couper la discussion ; elle qui normalement est si discrète... La fatigue de la journée et les divers événements n'aident pas à se reposer et bien se concentrer, il faut l'admettre.
A mon tour, au moment du dessert, j'entends à mon tour des loups mais à la fenêtre. Les autres les avaient entendus de plus loin. Je me rapproche alors des vitres pour mieux voir avant que Kaufman vienne n'ouvrir pour regarder en bas. Mais aucun canidé n'est là.

Jules propose alors de faire une nouvelle séance de spiritisme. Nous acceptons avec plus ou moins de conviction et nous rendons rendez-vous une demie-heure plus tard dans le salon. Entre temps, nous décidons d'inspecter la zone où se trouvait Braduc la veille afin de voir si quelqu'un aurait pu voir l'homme avant qu'il ne tire. De nombreuses traces profondes s'y trouvent. De chaque endroit de la pièce et de par la noirceur de la nuit, il était impossible de voir quoi que ce soit ; cependant, peut-être qu'avec l'un des éclairs, Kaufmann a pu apercevoir la silhouette avant le tir.
A l'heure prévue, soit vingt-et-une heures, nous nous retrouvons dans le salon après que Jules ait aidé sa sœur à se coucher. Afin de ne pas être accusé de truquer la séance, l'industriel s'installe sur un fauteuil au fond de la pièce. Le juge cherche alors à entrer en contact avec sa petite fille, Agnès. Le pauvre homme semble convaincu de ce qu'il fait, il dodeline de la tête, balbutie quelques petites choses,...
C'est une heure plus tard que la session se termine, il fait extrêmement sombre et Jules est très éreinté. Il transpire énormément, est pâle et sa blessure au niveau du bras saigne à nouveau. J'aide Kaufmann à le porter dans sa chambre et vais demander à Eulalie si elle peut refaire le bandage de Jules. Après cela, l'industriel annonce qu'il va rester au chevet de Jules pour la nuit. Nous lui proposons notre aide au besoin.

Nous allons ensuite nous coucher après tout cela, j'ai plus ou moins de mal à trouver le sommeil : les yeux révulsés noirs, les hurlements de loups tout à l'heure... Qu'en est-il vraiment ?

Au final, j'arrive à m'endormir...
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 29 Mar 2020 - 16:35

OUHA !!!!

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeLun 30 Mar 2020 - 18:37

J'avoue ça claque ^^
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeLun 30 Mar 2020 - 19:29

Qui des 2 autres protagoniste va nous faire l'honneur de sa plume pour nous conter les premières heures de cette aventure ?
Qui des 4 aura le courage de nous faire part des évènements étranges qui ce sont déroulés les 13, 14 et 15 juillet ?

info pour les joueurs uniquement:

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 13:44

Contente si ça vous plaît !
Je continue sur ma lancée du coup, les autres n'hésitez pas, vous aussi à faire les résumés selon vos persos ou de façon plus... brève ^^"
Bonne lecture !





Mardi dix juillet 1900

La nuit dernière a été courte, difficile, parsemée de cauchemars et éveils nocturnes. En effet, j'ai, à plusieurs reprises, rêvé d'un homme étrange... Il était vêtu d'une cape et se trouvait dans la forêt. A cause (ou grâce peut-être) de la pénombre, je ne pouvais voir ou distinguer les traits de son visage. A chacune de ses réapparitions après un éveil, il était de plus en plus proche de moi et je pouvais distinguer, non loin de lui une forme de loup de très grande taille qui semblait l'accompagner.
Cet homme semblait me fixer du regard ; un regard pénétrant et douloureux que je pouvais ressentir me percer sans apercevoir les yeux de l'homme.
Puis, dans les songes, il se mit à rire. Un rire long, presque muet. Quelques visions plus tard, il m'a tourné les talons et s'en est allé avec son loup avec toujours ce rire mauvais.

C'est au petit matin, après cet étrange songe que je me suis réveillé, en sueur, plus fatigué que si j'avais passé une nuit blanche. Je me prépare doucement et descend afin de me rendre dans le salon. J'entend un cri dans le salon et m'y précipite, Eugène et la comtesse sont déjà dedans et cette dernière est tombée inconsciente. Eulalie, qui était à mes côtés, tombe à son tour et j'ai juste le temps de l'a rattraper quand Henri arrive. J'amène la domestique dans la chambre où j'ai passé la nuit afin qu'elle se repose. Je m'en retourne vers le salon, afin de comprendre ce qu'il a bien pu se passer pour que les choses en arrivent à là.
Henri est dans la pièce mais pas Eugène, ce dernier doit aider la comtesse. Je remarque alors que le salon est couvert de plusieurs signes cabalistiques peints sur les murs et que le tableau représentant une none s'est vu faire brûler certaines zones. La bonne sœur a vu ses yeux être perforés et réduits en cendres.
En observant avec insistance cette toile, je remarque qu'en surimpression, dans la forêt qui est en fond, l'homme et son loup qui ont hanté ma nuit sont prêt d'un arbre J'appelle Henri qui me confirme voir également cet homme ; Eugène qui est revenu ne le voit pas cependant et se préoccupe bien plus de la nonne.
Mes camarades ne sont pas persuadés qu'il s'agisse d'une simple peinture noire sur les murs. Je les assure que quelqu'un a voulu faire une plaisanterie de fort mauvais goût et qu'il ne s'agit guère plus que de peinture.

L'horloge sonne dix coups. Cela fait une dizaine de minutes seulement que nous sommes levés ; Eugène nous confie que Eulalie ne s'est levée que cinq minutes maximum avant lui. De nombreuses questions nous traversent. Je partage mon cauchemar de la nuit dernière et Henri m'informe qu'il en a fait un fortement similaire. Le juriste lui en a fait un tout autre qui explique son attention particulière pour la femme de foi : la nuit dernière, il l'a vue, les yeux vides et sombres avec des larmes de sang devant une sorte de bâtisse religieuse. Le songe était tout de même flou et lui montrait sans cesse cette nonne, les yeux inexistants avec des larmes de sang.
Tous perplexes et dubitatifs, nous allons voir Jules afin de nous enquérir de son état. Kaufmann et parti et au vu du fait que la chambre qu'il occupait est vide. Le pauvre frère de la comtesse transpire énormément, peut-être même plus que la veille, son sommeil est très agité et il porte souvent la main au niveau de son ventre, comme si c'était très douloureux pour lui. Je lui remets un linge d'eau fraîche sur le front avant d'aller voir Eulalie qui sort de son inconsistance. Elle est dans un piètre état et malgré son insistance pour retourner à ses occupations et aller nettoyer le salon, j'insiste encore plus pour qu'elle reste ici afin de se reposer en lui assurant que je me chargerai du salon. Au final, je gagne gain de cause et elle reste dans la chambre pour se reposer.

Nous vaquons chacun à nos occupations ; dans la lingerie, je trouve de quoi nettoyer mais la peinture a commencé à bien sécher en de nombreux endroits et se trouve impossible à enlever ; seule une nouvelle tapisserie permettra de faire disparaître ces dessins. Excédé de ne pas parvenir à mes fins, sur un coup de colère mais aussi par le fait que le tableau avec la nonne me dérange et me donne des raisons de m'inquiéter quant à la réaction de la comtesse en le voyant, je décide de le bazarder par la fenêtre. Ce n'est que par chance que j'ai évité Eugène qui passait par là.
Alors que nous discutons du pourquoi et comment de mon acte, nous apercevons, non loin du bassin, que Pissenlit nous regarde avec insistance. Contrairement à son habitude, il est droit comme un "I" et a perdu son air un peu benêt pour un ton bien plus sérieux. Une expression angoissante se lit dans son regard et la surprise quant à son attitude aurait presque tendance à m'impressionner.
Lorsqu'il se rend compte que nous l'avons vu, il fait demi-tout et se retourne à peine lorsque le juriste l'appelle. Il s'en retourne à son petit cabanon qui lui sert de logis.
Nous décidons pour l'instant d'attendre quelque peu et de consulter Henri pour avoir son avis là-dessus.

Je m'en retourne voir Eulalie et Jules après avoir refermé la fenêtre et le salon à clef. Elle semble paisible dans son sommeil contrairement à l'homme qui est toujours aussi agité, transpire autant et voit sa plaie s'être réouverte. Je fais au mieux pour lui changer son bandage.
La comtesse a craqué psychologiquement et n'a de cesse de pleurer. Henri a cherché à la réconforter mais elle ne semble pas parvenir à s'apaiser...

Nous expliquons la situation au policier et décidons d'aller le voir. En approchant du cabanon, nous entendons des mots étranges, certains ressemblent à du latin. Je ne me sens pas très à l'aise dans cette situation et décide donc d'aller rapidement chercher un tisonnier dans la maison.
Lorsque je reviens, mes compagnons sont armés d'outils de jardin.
Nous nous rapprochons de la maisonnée lorsque Albert ouvre brutalement la porte, toujours aussi droit que tout à l'heure. Il nous vocifère dessus que nous avons fait n'importe quoi avant de nous tirer avec une incroyable force à l'intérieur et de refermer la porte à clef avec fracas.
Il nous raconte que nous aurions fait revenir le Louvard ; d'après sa description, il s'agit de la personne qui a hanté ma nuit passée. Ce "louvard" aurait juré à Robert d'Arbrissel (ancêtre de la comtesse et de son frère) qu'il reviendrait pour se venger, qu'il ferait des lieux sacrés des palais du diable à cause d'un de ses descendants. Il serait revenu pour hanter la forêt et accomplir sa funeste malédiction.
Cette légende vient du fait que Robert d'Arbrissel était un homme pieux qui a converti bon nombre de personne dont le maître spirituel du Louvard ; ce dernier aurait donc maudit l'homme de foi et sa descendance avant de disparaître.
Albert nous dit que nous avons réveillé cette malédiction et que pour l'instant, seul l'esprit du Louvard est dans la demeure mais le corps n'y est pas pour l'instant. L'homme semble angoissé et nous donne rendez-vous ce soir, à minuit, afin de se battre contre le Louvard et de lever cette malédiction. Nous devons nous retrouver un peu avant cependant, vers la tombée de la nuit et, en attendant, veiller sur Jules durant la journée.
Suite à cela, Pissenlit nous fait sortir et me donne un vieux canon scié qui était dans un tonneau, à la merci du temps. Il va falloir que je m'occupe de le nettoyer et le remettre en état d'ici à ce soir afin qu'il ne m'explose pas dans les mains.

Nous rentrons silencieusement et croisons Eulalie ; afin d'en apprendre plus sur ce mystérieux Louvard, nous lui demandons comment en apprendre plus et si elle connaît quoi que ce soit à son sujet. Elle nous redirige vers le livre Légendes du Val de Loire situé dans la bibliothèque du salon.
Après avoir récupéré le livre nous montons voir Jules qui est toujours autant mal en point. Je regarde rapidement le fusil : il va falloir que je le démonte et le nettoie entièrement en plus de trouver de nouvelles cartouches.
Je demande à Eulalie des conseils sur où trouver un peu de matériel ; elle semble surprise de voir une arme à feu ici mais elle me dirige vers la remise.
En m'y rendant, je découvre un endroit empli de poussière, seul l'établi est à peu près propre. En cherchant le nécessaire pour le fusil, je vois quelques débris de verre (sûrement pour la fenêtre brisée par la balle qui a touché Jules) et sur une étagère, parmi de nombreux pots de peinture couverts de poussière, l'un d'entre-eux à été bougé il y a peu : le pot de peinture noire a le couvercle mal fermé et n'est pas à sa place au vu de la poussière. Cette observation m'arrache un petit sourire : les symboles ont été peints ce matin, sûrement par Kaufmann afin de pousser encore la comtesse à vendre.
Après avoir continué à fouiller, je trouve une boîte avec tout le nécessaire pour m'occuper du fusil. Je passe un certain temps dessus puis, quand j'ai fini, je regarde si je ne trouve pas de munition mais ma fouille s'avère vaine.

Je m'en retourne voir Eugène, Henri et Jules ; ce dernier est toujours aussi mal en point si ce n'est pire encore. Nous n'avons pas vu Simon (le cocher) de la journée et pour cause : il est mort, le ventre creusé comme s'il s'était vu se faire retirer tout ses organes. En regardant le comte, nous remarquons que son ventre semble se creuser également.

Eugène qui a lu le livre avec Henri me parle un peu plus de la légende du Louvard et me lit la malédiction qu'il a proféré à Robert d'Arbrissel : "Ce que tu viens de faire naître ici sera un jour détruit par un de tes descendant et les huttes de Dieu seront un jour remplacé par le palais du Diable."
Il me montre également que, à côté de la légende du Louvard se trouve celle avec la nonne sans ses yeux et m'explique rapidement les faits : un noble était tombé amoureux d'une bonne sœur et ne jurait plus que par ses beaux yeux, lui écrivant sans cesse. Il l'a supplia un jour de le rencontrer car la beauté de ses yeux et le fait de ne pas les voir le faisaient mourir. Elle accepta la rencontre et c'est ses yeux sur un plateau d'argent et ses globes oculaires vides, du sang en perlant, qu'elle lui offrit l'objet de son désir.

Après cela je me décide à fouiller un peu dans la maison pour trouver des cartouches avant d'aller voir dans le cabanon du jardinier. Celui-ci ne s'y trouve pas et, en cherchant dans une armoire, je découvre divers bocaux remplis de choses parfois étranges : diverses plantes, parfois ce qui semble être du pissenlit et d'autres herbes, des ossements de petits animaux, du type souris, mulots et autres petits oiseaux avant de trouver ce qui m'intéresse. Dans une vieille boîte en papier en piteux état se trouvent quatre cartouches ; elles semblent assez vieilles et je décide de ne pas essayer le fusil afin de préserver mon peu de munitions pour plus tard...

Nous passons ainsi le reste de la journée à veiller sur Jules et la comtesse qui erre désormais dans la maison comme une âme en peine, avant de nous rendre au rendez-vous. Nous y retrouvons Pissenlit qui erre autour du bois ; à nouveau il a retrouvé son air benêt nous demandant si nous avons froid et autres questions de peu d'intérêt. Je regarde avec de nombreux questionnements mes compagnons : sommes-nous en train de faire confiance à une personne qui semble souffrir d'un trouble psychologique ?
Apparemment oui car nous le suivons un peu plus dans la forêt jusqu'à la clairière aux pendus ; un arbre s'y trouve en son centre mais a été foudroyé.
Pissenlit se met à psalmodier des choses comme plus tôt dans la journée, plus il avance dans ses récitations et plus il se redresse et semble grandir. Je prépare le fusil, incertain de ce qu'il peut se passer...
Dans les herbes hautes, un cercle parfait de flammes apparaît devant lui il désigne alors un endroit du bras : le Louvard arrive à pas lents accompagné de son loup géant. J'ai l'impression d'entendre à nouveau ce rire, le rire de mes cauchemars...

Albert est désormais bien plus grand, plus grand que Eugène qui est déjà immense. Il a d'ailleurs sa pilosité qui semble être plus dense et il a comme des griffes aux mains. Au milieu du cercle de flammes apparaît un pentacle de cendres. Albert est en son centre, toujours droit et semble être de notre côté et la silhouette qui s'approche m'inquiète étrangement plus qu'Albert. Je braque donc l'arme vers lui. Albert nous enjoint à entrer dans le cercle avec lui ; Eugène y entre en premier. Les flammes s'écartent à son arrivé, se referment derrière lui et gagnent en intensité. Je fais de même et le schéma se répète encore et il en est de même pour Henri. Les flammes sont désormais très vives et de couleur blanche, cependant nous ne ressentons pas de chaleur ; tout ce que nous sentons c'est une sorte de serpent qui remonte de nos chevilles jusqu'à nos épaules mais en passant par l'intérieur de notre corps. Puis, d'un coup, une explosion vive et un flash de lumière sont déclenchés par Albert.

Lorsque nous ouvrons à nouveau les yeux, Albert est au sol, inconscient, l'herbe est brûlée autour de nous et il n'y a plus de traces du Louvard. Nous nous sentons comme vidés ; j'inspecte dans la zone où se trouvaient l'homme et son loup : il n'y a plus que deux tas de cendres sur le sol qui est vitrifié sur un cercle presque parfait d'environ quatre mètres de diamètres.

Je porte Albert et nous rentrons dans la demeure de la comtesse vers deux heures trente du matin. Tout le monde dort et tout semble être revenu à la normale, Jules ne se tord plus dans son sommeil. Nous allons tous nous coucher et passons une nuit paisible...
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 14:02

On continue avec le dernier jour de cette épopée !





Mercredi onze juillet 1900

Le lendemain matin, après m'être éveillé et habillé, je constate que la comtesse et le comte vont bien physiquement malgré le fait qu'ils soient plus éreintés psychologiquement.

Madame la comtesse nous annonce qu'elle a décidé de vendre à Kaufmann et qu'elle va déménager ; elle a signé les papiers peu avant qu'il ne parte. Nous lui expliquons que les événements ne sont dû qu'au hasard et que l'industriel en a profité pour faire peur à madame et l'a pousser à vendre. Eugène lui annonce qu'il va faire opposition sur tout cela ; il y assez de témoins pour prouver que Kaufmann a commit un abus de faiblesse en profitant de la situation.

Plus tard, nous allons voir le jardinier qui nous explique que grâce à notre aide il a pu repousser et bannir le Louvard. Cela fait quarante années qu'il protège ces terres, qu'il est un sorcier qui a pour mission de protéger la communauté et la population ; il se donne le rôle de Pissenlit, quelqu'un de benêt pour ne pas perdre sa couverture.
Il nous explique que c'est à cause des séances de spiritisme que le Louvard est revenu des Enfers. La première session à ouvert le portail et la seconde l'a complètement libéré.
Pour lui, les événements avec Baradauc et Kaufmann sont totalement dus au hasard même si l'industriel en a profité.

Je vois plus de mon côté une explication tout autre : Kaufmann a profité de la zizanie causée par Baraduc pour semer le trouble dans la demeure. En cherchant dans les légendes de la région, il a vu passer celle de la nonne et du Louvard. Ainsi donc, il a brûlé et percé les yeux du tableau de la bonne sœur et peint les symboles sur les murs. Quant au Louvard, il a engagé un pauvre bougre en mal d'argent pour effrayer un peu plus la comtesse. Le seul soucis c'est que Pissenlit, lui-même convaincu d'avoir des pouvoirs magiques a préparé des artifices pour se battre contre lui.
Ainsi, il a sûrement préparé la zone avant notre arrivée pour créer ce cercle de flammes et ce pentacle tout en bricolant une bombe artisanale qui a fait perdre la vie au bougre engagé par Kaufmann et sûrement ce qui était un grand chien. J'en ai déjà vu par le passé, des chiens immenses de type des bergers du Caucase.

Nous nous sommes rendus à la gendarmerie pour prévenir que nous avions un cadavre (celui du cocher) mais aussi tenir les autorités au courant quant à la manœuvre perfide de Kaufmann.

Une fois tout cela fait, nous avons pu enfin passer une bonne fin de semaine jusqu'à notre départ, vendredi treize juillet, veille de la fête nationale.


Dernière édition par Itrenore le Mar 31 Mar 2020 - 15:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 14:39

la suite la suite la suite.

avoir une version du dimanche serait aussi super.
on pourra ensuite le proposer a la publication sous forme de nouvelles dans un des magazine/Fanzine de jdr !!

super motivant tout ça.

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 15:33

Eheh, je vais voir pour écrire pour les jours suivant dès que possible Smile

Publier tout ça ! affraid Whoa !
Si vous êtes ok, je vais aussi les mettre sur Wattpad ^^

Si ça vous plaît c'est super génial ^^

A tantôt !
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 22:27

j'ai trouvé comment mettre de la musique sur roll20 (enfin)

votre contact est en fait : Léon Mayet (toute recherche sur internet serai un peu malaisante ^^ )

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 4 Avr 2020 - 11:27

Résumé de la journée du Dimanche 8 Juillet 1900 par Eugène-Gustave Monchicourt. J'ai fait de tête donc désolée si j'oublie des trucs ^^"

Notes en vue d'établir le rapport de mon entrevue avec la comtesse d'Arbrissel -extrait

[...] Le cabinet d'avocats Monchicourt est depuis longtemps au service de Mme Sophie d'Arbrissel, comtesse de Fontevrault afin de lui prodiguer des conseils sur la gestion de son patrimoine. Hélas, la santé déclinante de mon père ne lui permet plus de se déplacer aussi loin de Lyon et il m'a donc envoyé rencontrer la comtesse afin que je prenne le relais sur ce dossier.

Le trajet en train fût fort long : de Lyon à Dijon, puis de Dijon à Paris, puis de Paris à Angers et enfin de Angers à Saumur, pas moins de 9h de trajets. J'ai remarqué à plusieurs reprises lors des changements de train un homme, un peu plus jeune que moi, qui prenait le même trajet que moi et qui finit par m'avouer qu'il se rendait lui aussi chez la comtesse d'Arbrissel : Henri Desprès, officier de police à Lyon. Nous finîmes plus ou moins le trajet ensemble.
À notre arrivée à Saumur la matinée était déjà fort avancée et la messe bien entamée à l'église. Sur le parvis, Henri et moi constatâmes qu'une voiture hippomobile, avec son cocher, attendait devant. Sur les portières se pouvait voir le blason de la famille d'Arbrissel. La comtesse était certainement à l'office en cours. Laissant Henri patienter dehors, je pénétrais dans le lieu saint et m'installer sur un banc tout au fond afin de ne pas déranger. Mme d'Arbrissel ne fut guère difficile à repérer, sa toilette plus élaborée que celles des autres fidèles me permettant de l'apercevoir au premier rang.

À la fin de l'office je me plaçais à la sortie de sorte de pouvoir intercepter la comtesse et de me présenter en bonne et due forme. Assurément le temps a été plus clément pour elle que pour mon pauvre père, pourtant plus jeune de quelques années. Je lui offris mon bras pour l'accompagner à la voiture quand elle aperçut Henri et s'enquit chaleureusement de lui, comme s'ils étaient amis depuis longtemps.
Apparemment le père de l'officier avait servi sous les ordres de feu le comte d'Arbrissel et avait péri sur un champ de bataille dans les années 1860. Le comte, jusqu'à sa mort il y a peu, puis la comtesse avait ensuite pris en charge la famille Desprès et financés les études du jeune Henri.
À un moment un jeune crieur de journaux me rentra dedans. Je n'y fis guère attention. Apparemment un prisonnier se serait évadé dans la nuit de la prison de Saumur. Bah, c'est le rôle des forces de police locale.

Nous montâmes dans la voiture pour nous rendre au domaine de la comtesse à Fontevrault. Le trajet n'est pas si long mais le cocher, un jeune écervelé qui ne doit sa position qu'à la bonté de la comtesse, ne s'est point soucier d'offrir aux passagers -et en particulier à Mme d'Arbrissel - le confort d'un trajet sans cahots. Bigre ! C'est à croire qu'il le fait exprès ce gredin !
Nous arrivâmes cahin-caha au domaine où la comtesse nous présenta sa maisonnée : Simon le désagréable cocher, Eulalie la servante et Albert dit "PIssenlit" le jardinier manifestement benêt. Peu de temps après notre arrivée, Jules d'Arbrissel, le frère de la comtesse, se présente avec Albert Kaufmann, le fils d'un de ses amis entrepreneurs.D'emblée cet homme me paraît loin d'être un gentleman : il est entré sans enlever son chapeau et ne l'ôte que pour saluer la comtesse ! Il est de plus bien trop insistant sur  l'isolement relatif de la comtesse : pourquoi, ne cesse-t-il de dire, reste-t-elle seule ici alors qu'elle pourrait rejoindre son frère à Angers ou ses connaissances sur Lyon ? Décidément ce type m'est fortement antipathique.

Après le repas la comtesse nous convia à une promenade sur son vaste domaine. Elle nous appris notamment que le curieux gisant au milieu de son terrain, marquerait selon elle la véritable tombe du roi Henri II Plantagenêt et que la tombe visible dans l'abbaye toute proche ne serait qu'un faux, un leurre. Face à mes questions sur l'histoire de sa famille, elle m'enjoint à lire un ouvrage qui se trouve dans la bibliothèque du salon.Je note mentalement d'aller le consulter après la promenade.
Albert Kaufmann est extrêmement bizarre. Henri et moi peinons à lui faire dire dans quel type d'entreprise son père travaille, comme s'il s'en fichait ce qui est la preuve d'une grande rustrerie. Il est également sans cesse en avant du groupe ou en arrière, à tout regarder comme le ferait un agent immobilier. Je l'ai même surpris à prélever de l'eau dans le ruisseau qui traverse le domaine. Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir en faire ?

Bien que la promenade pris plusieurs heures, quand nous revîmes au manoir il restait bien deux bonnes heures avant que le repas soit servi. J'en profitais pour consulter l'ouvrage dont la comtesse m'avait parlé plus tôt. Ce fut fort intéressant. Robert d'Arbrissel, le fondateur de la lignée, était un ermite qui avait juré de vivre sa foi dans la plus grande solitude et le plus grand dénuement. Hélas des fidèles toujours plus nombreux vinrent troubler son serment, au point qu'il prit la route pour se retrouver un jour du côté de la forêt de Saumur. Dans ladite forêt sévissait une bande de brigands et malandrins, dirigée par un nommé Évraud. Leur campement se serait trouvé à côté d'une fontaine d'où le nom de "Fontaine d'Évraud" donné à la zone, assurément l'origine du mot Fontevraud. Confronté à ces brigands, Robert d'Arbrissel aurait réussi à tous les convertir et aurait ensuite fondé l'abbaye de Fontevraud.
Quand je fais part de mon enthousiasme, suite à cette lecture, à Kaufmann qui se trouve dans le salon avec Jules d'Arbrissel, il revient à la charge sur son idée fixe. L'histoire de Fontevraud serait la preuve que la zone est dangereuse et que la comtesse ne doit plus y rester seule, d'autant plus qu'un prisonnier, jugé autrefois par Jules, procureur général d'Angers, s'est évadé. Je m'intéresse alors au journal que Kaufmann lisait peu avant. Un nommé Baraduc, policier de son état, s'est évadé la veille au soir. Il avait été emprisonné voilà trois ans après avoir était reconnu coupable d'abus d'autorité. Je suis forcé de reconnaître qu'il y a coïncidence, ou en tout cas concomitance des faits. Mais que peux bien faire un évadé seul, recherché par toutes les polices de la région ? Ou Kaufmann est paranoïaque ou il a une idée derrière la tête, le genre d'idées qui n'est pas à l'avantage du patrimoine de ma cliente...

Pendant le souper Kaufmann lance Jules d'Arbrissel sur le sujet du spiritisme et l'enjoint à faire une séance dans la soirée. La comtesse n'en pensant aucun bien, Mr le comte ne lui propose pas de le rejoindre. Henri accepte. Quand à moi je décline l'invitation : ce genre de pratiques est pour moi de la charlatanerie ni plus ni moins. Il n'est guère compatible avec ma foi d'admettre que des esprits ou des entités puissent communiquer avec les vivants autrement que par le truchement des hommes de Dieu. Pissenlit, venu apporter une corbeille de fruits que la comtesse lui avait demandé pour le dîner* s'insurge en disant de "laisser la petite Agnès tranquille". Sortant pour remonter à ma chambre, j'interroge Pissenlit et Eulalie qui me raconte, sous couvert du secret, la tragédie survenue trois ans plus tôt au fils de Mme la comtesse, à sa femme et sa fille la jeune Agnès. Ce serait elle que Jules  prévoirait de contacter.
Je me retire ensuite dans ma chambre pour y relire les dossiers de mon père, en prévision de l'entrevue du lendemain avec la comtesse pour faire le point sur sa situation. Soudainement un bruit stupéfiant retentit, accompagné de bris de verre et d'un cri. Je me précipite au salon où je trouve Jules, le bras en sang, avec Kaufmann et Henri. La fenêtre en face de la table utilisée par les trois hommes est brisée. J'y fourre comme je peux un rideau afin d'empêcher la pluie diluvienne de pénétrer à l'intérieur et de ruiner le parquet. Pendant ce temps Jules a été conduit dans la lingerie où Eulalie effectue les premiers soins. Kaufmann est paniqué, terrorisé même et je dois demander à Henri l'explication de tout ceci. Lequel m'informe que pendant la séance quelqu'un, probablement Baraduc, a tiré au pistolet sur Jules. Nous envoyons Kaufmann et Simon à Saumur pour prévenir la gendarmerie et quérir un médecin pendant que Jules est transféré dans la chambre de Sophie. Celle-ci et Eulalie restent à son chevet pour le veiller.

Pendant ce temps, Henri me fait part du comportement de Kaufmann qui se serait enfermé à clé dans sa chambre, à peine la promenade fini pour n'en ressortir, en refermant à clé derrière lui, que de longues minutes plus tard. Il aurait prétendu ensuite que la fiole que je lui avait vu prélever serait en fait sa flasque à alcool...
Henri et moi convenons d'utiliser ce temps pour fouiller sa chambre et en apprendre un peu plus sur ses intentions. Par chance, dans la précipitation, il a oublié de refermer à clé derrière lui. Nous constatons qu'il ne s'est pas installé. Sa valise n'est pas défaite, l'armoire et les tiroirs sont tous vides. Nous trouvons en revanche sous le lit une sorte de trousse de médecin, fermée à clé. Quand nous la déplaçons elle tinte, comme si elle contenait du verre ou des éléments en matériaux fragiles. Henri parvint à l'ouvrir et nous constatons que se trouve à l'intérieur tout un attirail de scientifique ou de chimiste. J'y reconnais la fiole que Kaufmann a utilisé dans l'après-midi. Il aurait donc analysé la composition ou la qualité de l'eau. Le but exact nous échappe à Henri et moi mais nous tombons d'accord sur le fait qu'il n'est pas honnête dans ses intentions. Une fois cela finit nous remettons tout en place et redescendons.
Un peu plus tard Kaufmann revient avec le médecin qui examine Jules. La blessure en elle-même n'est pas bien grave, c'est plus le choc psychologique qui a affaibli le comte. Un peu de repos et un changement réguliers des bandages suffiront à sa guérison. La nuit étant avancée, le médecin reste dormir dans une des chambres d'ami. D'ailleurs tous nous allons à nos chambres respectives pour prendre un peu de repos, laissant la comtesse veiller sur son frère. [...]

*notes de la rédaction : à cette époque la répartition et l'appellation des repas n'est pas tout à fait la même. On déjeune le matin au lever, on dîne à midi et on soupe le soir.


Dernière édition par Calillion le Jeu 9 Avr 2020 - 22:49, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 4 Avr 2020 - 11:51

excelent.
Merci

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMar 7 Avr 2020 - 17:38

Aller on continue sur la lancée ! Wink Merci pour l'autre côté du résumé Laurelyne ^^




Vendredi treize juillet 1900


Après nous être préparés et avoir salué la comtesse, nous sommes conduit en fiacre par Albert jusqu'à la gare.

Nous arrivons ainsi à Paris où l'exposition universelle à lieue ; débutée le quatorze avril et se terminant le douze novembre, cet événement promet de belles découvertes. Qui plus est que demain nous sommes le jour de la fête nationale ce qui ajoute encore plus de dynamisme à la ville lumière.
Avec mes comparses, nous décidons de profiter un peu de l'ambiance parisienne et de fait de passer la journée du lendemain à Paris. De toute manière, prendre le train dès le lendemain pourrait s'avérer plus compliqué que si nous le prenions dimanche au matin. Eugène nous offre gracieusement le logis et j'offre donc de payer le repas en remerciement.
Nous arrivons gare Montparnasse qui semble bien vide, seules quelques personnes se trouvent sur les quais. Notre hôte nous indique que nous sommes dans une zone un peu plus calme car la foule se masse aux abords de la Seine.
La chaleur est étouffante ici, le bitume en vient même à coller à nos chaussures. Tout le monde cherche à tout prix l'ombre afin de se rafraîchir au mieux.

Alors que nous venons d'arriver chez Eugène-Gustave et défaisons rapidement nos affaires afin de nous décrasser quelque peu, une enveloppe cachetée se trouve bien posée sur nos affaires. Le cachet est marqué d'un triangle isocèle-rectangle avec l'angle droit au sommet. Le papier à lettre est d'assez bonne qualité mais un peu jauni ; tous intrigués nous ouvrons la lettre et trouvons le message suivant :
"Cher ami, votre Saumur est à retirer le VIII juillet au plus tard à 8.00 à l'adresse indiquée."
En bas de la page, un tampon presque incrusté signe le message d'une sorte de fleur.

C'est perplexes que nous cherchons à décoder tout cela après nous être lavés et habillés pour sortir ce soir. La chaleur est toujours aussi étouffante que plus tôt dans la journée, nous allons au Trocadéro qui se situe non loin de l'appartement du juriste afin de manger et discuter de cela. Le quartier est assez calme, le restaurant où nous sommes se remplit peu à peu et le début de soirée se déroule dans un esprit convivial et agréable.
En fin de repas, nous nous demandons si la lettre ne fait pas référence au huitième arrondissement de Lyon au vu du fait que le chiffre en question est écrit à la romaine. Je sors la lettre que j'avais prise afin de l'étudier à nouveau mais, à notre grande surprise, les caractères ont commencé à s'effacer, presque une heure et demie après son ouverture.
Après quelques délibérations, nous décidons d'aller au huitième arrondissement de Paris, aux alentours du ministère de l'intérieur. Après tout, l'affaire du Louvard est peut-être d'un plus grand intérêt que nous l'imaginons.

Des militaires sont en faction devant le bâtiment mais aucun symbole ressemblant de près ou de loin à celui du cachet ne s'y trouve. Nous décidons donc de faire le tour de la zone afin de trouver le sigle. C'est alors que je tournais autour d'un temple (le temple protestant du Saint-Esprit) que j'aperçois le symbole au-dessus d'une petite porte accolée au dit lieu de culte.
Le triangle est ancien et semble plus à un outil comme un sextant ou un compas, la base serait plus due à l'usure de la pierre au fil du temps.
Je me souviens que, rattaché à d'autres éléments, le compas et cette forme de triangle rappelle la Franc-maçonnerie. Je fais part de mes observations à mes camarades et nous décidons d'aller frapper à la porte. Nous entendons des pas s'approcher et deux loquets être défaits avant que, dans un grincement de porte, n'apparaisse un homme bien habillé d'une grosse cinquantaine d'année. Nous l'informons que nous venons chercher notre "Saumur" et il semble tiquer, nous invitant à entrer car elle se trouve plus bas.

Nous traversons un couloir exigu, d'à peine quatre-vingt centimètres de large pour un mètre quatre-vingt de haut : Eugène-Gustave à le crâne qui frotte presque au plafond et moi qui suis à peine plus petit me faufile tant bien que mal. Les murs sont humides, le sol est en terre battue un peu en pente douce, il n'y a qu'une très faible luminosité et nous arrivons au niveau d'un escalier de bois qui s'enfonce un peu plus vers le centre de la terre.
Nous arrivons dans un petit salon qui doit se situer plus ou moins sous le temple ; il y a, dans un coin, une table pour jouer aux cartes, de nombreux meubles sûrement coûteux sont de-ci de-là mais les différents styles forment un quelque chose de très dépareillé. Une petite bibliothèque se trouve dans un autre endroit de la pièce et des ouvrages sûrement ésotériques y sont rangés ; livres, parchemins et rouleaux de plans de Paris sont sur une table attenante. Sur les meubles, de nombreuses statues diverses sont exposées : j'en reconnaît certaines représentant les dieux de l'Egypte antique, d'autres sont plus typées art rupestre et préhistorique et bien d'autres encore. Au centre de la pièce, sur l'un des fauteuils et fumant la pipe, un autre homme est assis. Notre hôte nous le présente comme étant Damien Dupont.

Notre hôte récupère sur un pupitre un énorme livre de vingt centimètre de large sur soixante de haut. Il ouvre le livre par la tranche et en sort une bouteille de vin de saumur. D'une petite boîte en bois ouvragée il en sort quelques verres et vient les poser sur une petite table près de l'inconnu. Il nous invite à prendre place et nous demande comment nous sommes arrivés ici. Je lui tend la lettre que nous avons trouvé tantôt dans nos valises. Alors que notre hôte regarde la lettre nous lui expliquons, ainsi qu'à monsieur Dupont ce qu'il s'est passé chez la comtesse, cette histoire de Louvard en détail.
Il nous dit alors que c'est bien Albert dit Pissenlit qui nous envoie (ce qui explique le motif de fleur représentant la dite fleur stylisée).

Notre hôte nous explique que lui et Albert font partis d'une organisation tenue secrète et que la chambre qui est à Lyon a besoin d'aide et que Pissenlit nous pense apte à les aider. Ce groupe vise à aider l'Etat français depuis Lyon également où se trouve l'un de leur contact. Ce "club" enquête sur des faits dits surnaturels ; ils se sont nommé le "club Pythagore" et existent depuis près de cinquante ans. Les membres sont tous très différents et viennent de diverses classes sociales. Bien entendu, pour garder le secret, il n'est pas question de mettre sa vie en suspend afin de ne pas éveiller les soupçons.
Notre hôte, qui se refuse toujours à nous donner son nom, nous explique que l'endroit où nous sommes est un lieu dépositoire car sacré : en effet il semblerait que ce dernier abrite de dangereux artéfacts néfastes. Si les dits objets ne peuvent être détruits ils sont cachés dans ce genre de lieux.
Il se lève alors, s'approche d'un mur et bouge plusieurs pierres avant qu'un le dit pan de mur ne bouge laissant voir une salle secrète avec bon nombres d'objets divers. Le dépositoire dont il nous parle est celui-ci, caché juste sous le chœur de l'édifice ce qui protège les lieux.
Il est vrai que cet endroit à quelque chose d'étrange, monsieur Dupont fume la pipe depuis un certain temps et la fumée ne nous incommode pas, nous n'avons aucun soucis pour respirer, aucune puanteur ne se fait sentir,... Et la seule bougie dans la pièce éclaire vraiment bien le lieux.

Notre hôte revient s'asseoir et nous demande d'aider le club Pythagore. Nous ne sommes obligés de rien si ce n'est de garder le secret si nous refusons de les aider. Nous acceptons, plus ou moins convaincus par ces histoires ; il nous explique qu'une fois à Lyon, nous devons trouver un lieu sacralisé comme celui-ci afin que les artéfacts trouvés là-bas ne soient pas envoyés ici car la place vient à manquer. De plus, depuis près de trois semaines de nombreuses disparitions ont lieues à Lyon mais aucune n'est retranscrite dans les journaux et la police en fait fi. Il nous encourage donc également à enquêter sur ces mystérieuses disparitions et nous donne le nom de son contact sur place : Léon Mayet rédacteur en chef du journal Le Passe-temps. Il encourage Damien Dupont à s'y rendre pour obtenir un poste comme journaliste là-bas, son travail d'enquêteur privé pouvant lui être utile dans le domaine. Il ajoute que cela aiderait aussi ses parents sur le plan de la réputation ; en effet venu d'un milieu assez aisé, la société bourgeoise et noble parisienne (qui se montre plus que de nécessaire), ne semble pas voir d'un bon œil ce genre de choix de carrière.
Notre hôte part vers le bureau et, avec une sorte de plume et un encrier il semble nettoyer ma lettre. Le produit qu'il utilise a une légère odeur épicée et est incolore ; il repli alors soigneusement la lettre avant de la cacheter à nouveau en faisant refondre la cire qu'il y avait. Il marque la cire avec sa bague avant de me rendre le tout. Le motif ressemble plus à ce qui est gravé dans la pierre que le triangle réalisé par Albert.

Je salue notre hôte suivi par mes comparses et le nouveau venu dans le groupe ; nous lui demandons ce que nous devrons dire au contact quant à qui nous envoie pour essayer, une énième fois d'avoir son nom. Il nous répond sobrement et un peu amusé par un :
"Dites lui ceci : les mathématiques sont en lien direct avec l'Eglise mais elles restent souvent une croyance décriée."

Nous nous en retournons donc bredouilles de ce nom, et décidons de faire un petit tour dans le huitième arrondissement avant de rentrer nous reposer pour profiter de la journée du lendemain. Nous avons fixé rendez-vous à monsieur Dupont dimanche matin, gare de Lyon, pour rentrer.

Nous passons donc une partie de la soirée à visiter le huitième arrondissement avant de rentrer et dormir pour nous préparer à la journée du lendemain.


Dernière édition par Itrenore le Mer 8 Avr 2020 - 11:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMar 7 Avr 2020 - 19:26

peut être une ou deux erreures minimes a corrigé dans les déroulés et les info.
compte rendu très complet, merci

on attend toujours un petit mots des joueurs vu que les joueuses ont largement participés.

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMer 8 Avr 2020 - 11:06

Ah, dis moi ce que je dois changer pour que ce soit mieux ^^

J'ai eu des notes un peu anarchiques sur cette partie là (tant d'infos à noter, j'ai plus l'habitude XD)
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMer 8 Avr 2020 - 11:20

la plus grosse c'est quand tu dit que "la chambre de Paris a besoin d'aide" alors que c'est celle de "Lyon".

le reste j'ai pas en tête faudrait que je relise tout, du coup ça veux dire que c'est pas grave.

Encore merci.

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeMer 8 Avr 2020 - 11:47

C'est édité ^^

Désolée pour l'erreur !
Si les co-joueurs vous voyez aussi des erreurs, n'hésitez pas Wink
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeJeu 16 Avr 2020 - 14:12

Deux jours un peu plus courts que les autres !




Samedi quatorze juillet 1900

En ce jour de fête nationale, Paris est effervescent : la fête et l'exposition universelle ont attiré énormément de monde dans la ville lumière.

Ainsi nous avons chacun fait plus ou moins notre journée de notre côté : je suis allé le matin faire un tour à l'exposition universelle, j'y ai rencontré un certain Méliès en plus des connus frères Lumière qui viennent de Lyon également. J'ai pu voir et découvrir bon nombre de choses mais le monde qu'i s'y trouvait m'empêchait souvent de m'attarder bien longtemps sur chaque chose... Qu'importe, j'ai pu profiter tout de même et me suis offert un tour de grande roue.

L'après-midi, j'ai profité du temps clément pour faire un tour plus poussé sur le Champ-de-Mars (où l'exposition se tient également), mais aussi un tour au bois de Boulogne. J'ai bien flâné l'après-midi et le soir, après un repas partagé avec mes camarades, je n'ai pas veillé trop tard le soir et me suis donc couché avant le feu d'artifice pour être dans un état convenable le lendemain pour le voyage.




Dimanche quinze juillet 1900

Ce matin, nous arrivons à sept heures à la gare de Lyon. Damien qui, contrairement à nous, déménage est chargé de nombreuses valises. Ses parents sont venus le voir afin de le saluer avant son départ.

J'aide le détective privé à charger ses affaires le temps qu'il fasse ses adieux à ses parents. Durant le trajet, j'explique brièvement, avec l'intervention de mes comparses, ce que nous avons vécus chez la comtesse. Je lui annonce les faits et lui explique les nombreux artifices mis en place pour nous faire croire à des sortilèges et autres malédictions ; Damien est aussi perplexe que moi, si ce n'est plus encore fasse à tout cela.
Le reste du trajet se déroule assez tranquillement.

Nous arrivons vers dix-sept heures à la gare de Lyon-Perrache. Nous saluons Eugène-Gustave qui retourne chez lui et, avec le soutien d'Henri, nous aidons Damien à trouver un logement et à porter ses bagages. Ce soir, la ville est animé comme à son habitude : sans tumulte avec quelques rares personnes qui se baladent. Cependant, deux enfants jouent près de la gare ce qui me surprend quelque peu ; il n'est pas rare de croiser des enfants en train de jouer dans la rue, mais si près de la gare... Surtout pour un dimanche, lendemain de fête nationale.
En nous voyant chargés, les enfants tiennent à nous aider et insistent pour porter une valise de monsieur Dupont. Ce dernier accepte leur aide, j'espère juste qu'ils ne vont pas se faire écraser par la valise... Les enfants, sur le trajet, regardent à plusieurs reprises derrière eux, comme s'ils étaient inquiets de quelque chose.
Une fois entré dans l'hôtel, les deux petits semblent comme rassurés. Une fois de plus, ils insistent pour aider à porter les affaires dans la chambre de Damien. Une fois cela fait, ils trouvent toujours un moyen de rester un peu plus, faire quelque chose pour ne pas avoir à partir. Nous discutons brièvement entre nous et il est convenu que j'aille faire un tour dans les quartiers alentours pour voir ce qui pourrait les effrayer. Si quelque chose me semble suspect, je reviens prévenir mes camarades. Après avoir salué tout le monde, je vais faire mon tour de quartier sans rien voir de suspect. Peut-être ses enfants sont-ils perdus ? Je suppose que Henri et Damien ont déjà cette information et m'en retourne à la caserne pour reprendre mes quartiers.

Je boucle quelques dossiers assez rapidement avant de me préparer et d'aller me coucher.
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 18 Avr 2020 - 19:58

j'ai essayé de faire un pseudo résumé de la séance selon Henry Desprez

Journal du brigadier Lyonnais ,Henry Desprez


Entrée n°1

Vendredi 20 Juillet
 
Mes compères et moi continuions notre enquête sur les disparitions de Marcèle (jeune orphelin), Polo (jeune orphelin ayant quitté le cycle d'adoption), Janne (prostituée ayant la vingtaine), André (ancien militaire et vivant dans la rue) et Richard (policier orphelin habitant de mon quartier de service). J'ai réussi à obtenir des informations supplémentaires sur Richard il fut adopté en 1883 (il y a 17 ans) par des gens de la petite bourgeoisie de ma belle ville de Lyon .Malheureusement, ses parents adoptifs furent emportés  dans l'Au-delà par un accident de bateau . Depuis, il semblerait qu'il soit propriétaire de son propre logement ce qui pour un gardien de la paix est assez rare pour être souligné.
Notre enquête avance, doucement, mais elle avance.

Samedi 21 Juillet


En ce jour,pour moi rien de spécial,si ce n'est que j'ai décidé de consacrer un peu de temps à ces vieux dossiers poussiéreux . Ils traînaient là, sur une vielle étagère ce qui relevait plus du supplice que de mon simple devoir de brigadier. Après ces quelques dossiers complétés et une ronde en ville pour me changer les idées, je rejoignis mes trois compères respectivement Eugène-Gustave Monchicourt (avocat conseil), le colonel Aurélien Bjornson( à relever que son nom est peu commun il s'agit sûrement d'un descendant d'une famille du nord) et Damien Dupont (enquêteur privé au chômage mais en pleine reconversion professionnelle en journalisme pour le compte de Léon Mayet au Passe Temps) au parc de la tête d'or fraîchement enrichis l'année passée. M. Monchicour proposa une promenade en barque sur le lac avec des amis du Colonel Bjornson et leurs enfants adoptifs que nous avons aider car il s'agissait à la base de pauvres enfants italiens sûrement abandonnés : Émilien et Amélia tels sont leur prénom. Ce petit tour de barque au moment où il fut agréable, vira de bord et alla à la catastrophe quand le petit Émilien en jouant finit par tomber à l'eau. Aurélien et moi même avons pris en mains les rames pour rejoindre le pauvre garçon or dans un mouvement de panique l'ami de Colonel se pencha trop vers l'eau et notre petite embarcation commença à chavirer . Lorsque sa femme eut la bonne idée de se pencher de l'autre côté de la barque ce qui fut fructueux car notre rafiot se redressa et Émilien put même remonter sur le pont de lui même. Alors que nous pension que le pire était derrière nous Amélia avait disparue, En effet, elle aussi était tombée dans le lac, hélas elle ne put refaire surface elle même du fait qu'elle soit vêtue d'une robe qui l'entraîna au fond .Sans même avoir le temps de comprendre la situation, Damien plongea la tête la première au secours de la jeune Amélia. Je crois bien que du haut des mes 37 ans ne jamais avoir connu pareil exemple de solidarité humaine . La grande majorité des embarcations du lac nous rejoignirent afin de former une sorte de plate-forme pour que nous puissions plus facilement  aider les anciens orphelins. Sans même nous en rendre compte, les autres embarcations nous conduisirent sur la berge du lac . Puis bien évidemment Mme. Dubrel (la femme de l'ami d'Aurélien) se précipita pour aller chercher un médecin et ramener sa fille et son fils chez-eux pendant que je m'occupais d'expliquer la situation à mes confrères, des Gardiens de la paix effarés.
Amélioration du tact :
Je pense que je n'ai clairement pas amélioré mon tact au vue de la manière dont j'ai rembarré une vielle femme accusant les voisins de tapage nocturne et le boucher-charcutier de violence envers les animaux. Non mais franchement dans quel monde vit-on ?


Dernière édition par Nautylus le Dim 19 Avr 2020 - 23:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 19 Avr 2020 - 2:57

Michèle = Marcel ?

quelque petits points a revoir pour être certains qu'il n'y ai pas mauvaise compréhensions de qui est avec qui dans quelle barque.
en dehors de ça j'adore !

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 19 Avr 2020 - 12:04

Bah voilà ! C'est super ! ^^

Bon y'a quelques points à revoir oui mais on saisit le délire ! Franchement c'est bien cool !
J'ADORE le détail "Amélioration du tact" ! Ça m'a beaucoup fait rire !

Après quelques petits points de mise à jour :
Michel c'est Marcel.
Il y avait deux barques : une avec les Dubrel et les deux enfants et sur l'autre les PJs.

Sinon, c'est très sympa ^^
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 19 Avr 2020 - 12:13

Ha mince j'avais mal compris ^^
merci pour vos retours
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 19 Avr 2020 - 21:52

Très sympa ^^

Je chipote sur quelques détails : MonchicourT avec un T s'il te plaît Wink
Quand aux enfants ce sont de pauvreS enfantS italienS.
Voili voilou
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 19 Avr 2020 - 23:36

J'ai essayé de faire un maximum d'efforts pour les fautes d'orthographes je suis désolé s'il en reste
PS: j'ai corriger Monchicourt
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 25 Avr 2020 - 12:02

Et voilà un nouveau jour pour notre belle équipe ! Probablement l'une des plus belles journées de sa vie pour Aurélien, le colonel qui se révèle être... un papa poule pour ses soldats !
Bonne lecture !




Lundi seize juillet 1900

Je me lève tôt, comme à mon habitude ce matin, fais quelques dossiers avant d'envoyer une missive à Henri et Damien pour en apprendre plus sur la situation de la veille.

Après avoir fait missionner quelqu'un pour cela, je vais voir mes soldats, je vérifie que tout soit en ordre, m'enquiert de la santé de chacun d'entre eux et de leur famille proche, je m'entretient physiquement avant de replonger dans quelques dossiers.
C'est vers dix heures que je reçois une missive d'Henri et de Damien : ils m'enjoignent à les retrouver dans un restaurant non loin de la gare à midi afin de nous expliquer, à Eugène-Gustave et moi-même, ce qu'il en est des deux enfants.
Je termine donc mon dossier avant de me préparer pour arriver à midi pile au lieu de rendez-vous.

Nos deux compères nous expliquent alors que ce sont deux orphelins venant d'Italie, Émilien et Amélie. Damien sort d'ailleurs une photo d'une femme qui semble provenir d'un journal italien au vu des écritures au dos de cette dernière. Le père a dit aux enfants, avant de les mettre dans un train, que la personne sur la photo était leur tante et les attendrait à la gare de Lyon. Or, jamais aucune tante n'a récupéré les enfants...
Au vu de leur prononciation sans accent, ces jeunes gens sont là depuis quelques mois si ce n'est bientôt un an.
Par ailleurs, les enfants avaient un ami, un certain Polo qui aurait disparu dans la nuit du quatorze au quinze juillet. Henri nous fait part de son signalement : il a environ sept ou huit ans, a les cheveux marrons, les yeux verts, mesure environ un mètre dix et porte une salopette marron. Il s'est évaporé sans laisser de traces, seule une odeur de chien mouillé aurait attiré les enfants ; et pour cause, le dit Polo n'aimait pas les chiens.
Ce qui mène Henri à nous parler du fait que l'un de ses collègues aurait aperçu un loup rôder au bord de la Saône, dans le cinquième arrondissement.
Nous nous regardons avec Eugène avant de renchérir sur ces loups ; le "Louvard" nous aurait-il suivit ? Kaufmann serait-il assez rancunier pour essayer de nous effrayer avec ces histoires de loup ? Sur le coup, ce sont beaucoup de mauvais souvenirs dû à ce fameux cauchemar que je fis qui m'inquiètent et me font presque bondir de ma chaise. Seul Damien est un peu perdu dans cette histoire et ne semble pas comprendre notre engouement commun à cette histoire de loup à Lyon. Même si le fait que le canidé se baladant en ville le surprend quelque peu.
Je m'enquiert alors de où se trouvent les enfants : peut-être sont-ils non loin d'ici en train de jouer afin que nous puissions discuter calmement de leur situation sans les inquiéter. Mais, à ma grande surprise, non. Ils les ont laissé là où ils dorment d'habitude, dans une rue de Lyon.

A ce moment là, Eugène-Gustave et moi-même avons un temps d'incompréhension. Peut-être est-ce une blague de très mauvais goût ? Au vu de l'expression sur le visage de mes comparses, non. Je crois que c'est lorsque nous avons demandé où ils se trouvaient, que les deux gus ont compris leur bêtise. Bien entendu, nous avons fait relever le fait que, en plus de montrer leur bêtise, le fait qu'ils aient laissé les enfants dormir dehors alors qu'ils leur ont clairement dit qu'un de leur amis a disparu et n'aient pas cherché à les retrouver ce matin relevait de l'inconscience.

Après une certaine remontrance, Eugène nous apprend qu'il a pris des rendez-vous afin de trouver un bien immobilier pour le reliquaire. Nous l'en remercions de s'en être si rapidement soucié et convenons de quelques petites choses avant de nous séparer : pendant qu'Henri et Eugène-Gustave vont chercher les enfants pendant que Damien va voir notre contact lyonnais et que je vais m'enquérir auprès d'un de mes soldats de si lui et son épouse acceptent de prendre soin des enfants.
En effet, lui et sa femme devaient avoir des enfants mais, suite à une fausse couche, le couple n'a pu voir la famille s'agrandir. Cela fait un peu plus d'un an qu'ils essayent, en vain, d'avoir à nouveau une descendance.
Nous convenons de nous retrouver le soir, place Bellecour afin de faire se rencontrer les enfants et les Dubrel.

Je m'en retourne à la caserne et explique, à part, la situation au soldat Gontran Dubrel. Il semble très heureux lorsque je lui fait cette proposition et en a presque la larme à l'œil. Bien entendu, je lui dit qu'il n'a aucune obligation à cela et que si lui et sa femme acceptent, je les aiderai bien entendu financièrement à ce que la famille puisse subvenir correctement à ses besoins. Par ailleurs je lui fait relever que la situation sera peut-être temporaire mais que, si l'occasion se présente, que lui, sa femme et les enfants sont en bons termes, la petite famille pourrait se développer sur plus long terme.
Il m'informe qu'il n'y a aucun soucis et qu'il est touché par cette attention. Je lui propose d'aller chercher madame après le service pour aller voir les enfants ; après quelques échanges, nous convenons que nous irons ensemble afin de nous rendre directement tous trois place Bellecour.

L'après-midi se passe donc tranquillement pour moi à la caserne où je vaque à mes occupations quotidiennes.
A l'heure prévue nous nous rendons à l'usine où travaille madame Lucienne Dubrel pour lui annoncer la nouvelle. Alors qu'elle sort, elle me voit en compagnie de son mari et c'est surprise qu'elle défroisse ses vêtements pour bien présenter. Je reste en arrière et laisse à Gontran le plaisir de lui annoncer la nouvelle. Elle fond alors en larmes, j'ai un soupçon d'inquiétude, mais en voyant sa mine ravie, je ne peut que me satisfaire de la situation. Après les avoir à nouveau remercié de bien vouloir s'occuper des deux jeunes gens, leur avoir donné leurs noms respectifs et expliqué en quelque sorte la situation, nous allons place Bellecour.

Lorsque nous arrivons, Eugène-Gustave et Henri sont accompagnés des enfants qui sont méconnaissables. Mes camarades les ont lavés et leur ont acheté des vêtements afin qu'il présentent bien mieux qu'avec leurs guenilles. Lorsqu'elle les a vu, Lucienne s'est agenouillée devant les enfants et a fait une accolade à la jeune Amélie qui se fige ; cela fait un moment qu'aucun des deux n'a reçu pareille affection... Une fois de plus, Lucienne est en pleurs face à la situation. Gontran a ôté son képi, s'est agenouillé face à Émilien et lui a assuré que lui et sa femme s'occuperaient au mieux d'eux, lui intimant le fait que sa dame savaient fort bien faire des gâteaux et autres pâtisserie. Ce qui amuse Eugène et Henri ; apparemment, le jeune garçon se serait déjà enquis de cette capacité à cuisiner des sucreries auprès de mes compagnons.
Suite à cela, je donne quelque argent au soldat Dubrel qui me remercie d'un salut de tête. Toute la nouvelle famille s'en va et un sentiment de fierté s'empare de moi. Mes soldats sont ma famille et l'un d'entre eux a vu la sienne s'agrandir...

Une fois cela fait, nous nous installons quelque part sur la place afin de discuter. Damien qui nous a rejoint entre-temps, nous explique qu'il a rencontré notre contact qui lui aurait montré une patte de lapin glissée dans une Bible. Léon Mayet lui a, à nouveau, parlé de trouver un bâtiment pour les objets à tendance occulte telle que la patte de lapin. Il est d'ailleurs passé au commissariat pour avoir quelques informations sur cette histoire de loup et de disparitions mais n'a eu aucun retour...
Henri et Eugène nous expliquent qu'ils se sont occupés de retrouver les enfants avant de les rendre plus présentables à leurs parents adoptifs.

Suite à cela, nous passons une fort agréable soirée, passée à visiter quelques points d'intérêts de Lyon. Nous allons vers l'Hôtel de ville et dînons Rue Mercière. Le soir est très calme à Lyon ; nous croisons quelques personnes se rendant au théâtre, d'autres profitant simplement de la soirée comme nous.

Suite à cette promenade nocturne, Eugène-Gustave nous donne l'adresse du cabinet où il travaille avant que nous nous quittions jusqu'au lendemain.
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 25 Avr 2020 - 19:49

connaissant la suite, j'ai eu la larme à l'oeil !

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeSam 25 Avr 2020 - 22:58

Eheh, comme quoi, cet Aurélien ne se doutait en rien de la suite !




Mardi dix-sept juillet 1900

Comme à mon habitude, je me lève tôt ce matin. Je vaque à mes occupations avant de recevoir une missive de monsieur Monchicourt : il nous donne rendez-vous pour nous parler des adresses qu'il a trouvé afin d'établir un dépositoire.

Nous nous retrouvons tous les quatre vers dix heures afin d'aller voir les zones rapidement. Nous nous rendons en premier lieu vers l'église Saint-Georges. Il s'agit d'un endroit calme, la fréquentation y est très correcte si ce n'est discrète et l'endroit reste assez loin des lieux les plus mouvementés de Lyon que ce soit de nuit comme de jour. L'autre bien se situe près de l'église Sainte-Blandine. Il s'agit presque de l'opposé de Saint-Georges ; en effet, cette église se situe près des usines et en fait donc un quartier très actif en journée mais calme le soir.
Nous n'avons pu voir où se trouvaient les biens et avons seulement fait une sorte d'étude des lieux.

Suite à cela, nous retournons tous à nos occupations. Même si le Club Pythagore nous veut dans ses rangs, il nous a été précisé que nous devions continuer à vivre comme si de rien n'était et je compte bien mettre ce fait en pratique. Bien que je puisse comprendre l'envie de ce petit groupe de réaliser des choses, ces histoires de reliquats et autres objets maudits me semble quelque peu démesurée et exagérée... Pour l'instant, c'est le sujet des disparitions qui me préoccupe le plus et c'est là-dessus que je mettre le nez. Cependant rien ne ressort vraiment et je m'intéresse donc plus à mes activités professionnelles qu'autre chose.

Le soir, nous nous retrouvons autour d'un verre et décidons de rendre visite à Léon Mayet, afin de présenter chaque membre de notre groupe mais aussi lui parler des quelques lieux trouvés par Eugène-Gustave. Nous revenons sur le sujet des disparitions et convenons avec les autres qu'il serait de bon ton que je demande à mon équipe, même si je doute un peu qu'ils me répondent à la positive. Bon nombre d'entre-eux travaillent et dorment ici, ne sortant que quelques fois, sur leurs permissions pour aller boire un verre ou encore se balader.

Nous nous rendons à la rédaction du journal Le Passe-temps, l'intérieur est fort peu éclairé. Nous arrivons, guidés par Damien, jusqu'au bureau de Léon Mayet qui fume un cigare. Le tabac a une odeur un peu épicée qui m'incommode quelque peu, il s'agit d'un cigare fait à Lyon d'après l'odeur que j'arrive à reconnaître. Le juriste semble aussi quelque peu dérangé par cette odeur épicée.
Lorsque nous nous présentons, il s'adresse à Eugène-Gustave pour lui parler de monsieur son père. Suite à cela, il nous invite à prendre un verre de cognac qu'il nous sert. Il demande à Damien s'il a des nouvelles sur cette histoire de loup qui auraient put s'échapper du parc et Henri prend également part à cette conversation. Il se trouve que Damien est allé voir le professeur Arloing Saturnin qui s'occupe d'enseigner aux futurs vétérinaires et lui a confirmé, ainsi qu'à un des subalternes d'Henri, qu'aucun loup ne s'est échappé. Le policier renchérit avec la localisation du loup vu par un de ces collègues et lui indique aussi où vivait Polo ainsi que l'endroit où dormaient Émilien et Amélie.
Monsieur Mayet nous informe qu'il a reçu une missive de la chambre du Club Pythagore de Paris, l'informant des disparitions avec les adresses approximatives des enlèvements qu'il nous indique sur une carte. On retrouve comme information principale que chaque personne vient d'une classe sociale différente.
Nous convenons de continuer d'investiguer là-dessus afin de faire avancer cette affaire et de le tenir au courant des informations que nous trouverions.
Il nous informe qu'il est présent à la rédaction de six heures du matin jusqu'à onze heures du soir, sauf déplacement ou autre l'obligeant à s'absenter.

Après avoir salué le réacteur en chef du journal, nous le saluons et nous rendons au théâtre suite à une proposition d'Eugène-Gustave. Il se trouve que ce soir il y a un concert au Grand théâtre.

Suite à cet interlude musical fort plaisant, nous nous assignons tous plus ou moins des choses à faire et chacun se donne un endroit où enquêter par rapport aux disparitions relevées. De mon côté je vais m'occuper de celle qui a eu lieue au plus proche du parc de la Tête d'Or.
Mais avant de faire cela, nous avons à visiter un premier logis trouvé par Eugène-Gustave qui nous rappelle que nous avons rendez-vous à dix heures demain vers l'église Sainte-Blandine.

C'est ainsi que nous nous quittons, en cette fin de soirée légèrement rafraîchissante, sous une nuit au ciel étoilé qui ne reflète en rien les inquiétudes que nous avons sur ces étranges disparitions...
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 26 Avr 2020 - 12:54

N'hésitez pas à faire relever si quelque chose manque, ne va pas et/ou ne correspond pas !





Mercredi dix-huit juillet 1900

Ce matin je demande aux soldats et à mes collègues s'ils n'ont rien constaté de bizarre ces derniers temps : une disparition, des gens semblant plus inquiets que d'ordinaire,...

Personne n'a rien remarqué et tous sont surpris par ma demande. En même temps, une partie des personnes travaillant ici ne sort que très peu...
Suite à cela, je me prépare et nous nous retrouvons, avec les autres, devant l'église Sainte-Blandine. J'arrive à dix heures précises, comme convenu plus tôt.
Nous discutons quelque peu avant d'arriver au point de rendez-vous donné à Eugène. L'immeuble se trouve en face de l'église, une pancarte avec écrit "A vendre", trône sur ce dernier à l'une des fenêtres. Nous nous rapprochons et ne trouvons aucun agent immobilier ou propriétaire nous attendant. Nous frappons à la porte et elle s'ouvre sur un jeune homme d'environ dix ou onze années. Nous l'informons du pourquoi de notre visite et ce dernier nous dit que le propriétaire discute avec sa mère dans la cuisine et se propose de nous faire la visite de l'appartement. Alors que nous entrons dans le vestibule, un homme bien portant et plus tout jeune sort du dit appartement où résident le jeune garçon et sa mère.
L'homme présente mal : sa cravate est mal nouée, les deux derniers boutons de sa chemises sont défaits, il porte la veste à son bras et semble quelque peu négligé. C'est en nous voyant, Eugène et moi-même qu'il cherche à mieux présenter en mettant sa veste et tâchant de remettre de l'ordre sur ses habits. Il se présente comme étant monsieur Duprès.

Le jeune homme nous laisse avec le propriétaire et semble presque déçu. Il nous conduit jusqu'à l'une des portes qui n'est pas fermée à clef avant d'entrer. Nous le questionnons sur le fait que l'appartement puisse, ou non, être fermé et il nous assure que c'est un endroit calme mais que, bien entendu, la porte peut-être fermée si souhaité.
Nous découvrons alors un logis peu éclairé, presque sordide se composant d'une pièce à vivre, d'une chambre et d'une salle d'eau. Tout semble quelque peu sommaire mais les quelques meubles présents (notamment le lit ainsi que le grand tapis) sont laissés à disposition du futur locataire. Nous l'interrogeons sur la présence d'une éventuelle cave mais le propriétaire répond du tac au tac sur un ton presque trop sec pour être franc qu'il n'en est rien.
Eugène-Gustave s'enquiert du prix avant que nous partions après avoir salué le propriétaire, l'assurant de le tenir au courant de notre décision au plus vite. Nous souhaitons au revoir également au jeune garçon qui, semble-t-il , n'était pas loin de nous lors de la visite et se trouve dans le couloir lorsque nous partons.

Une fois écartés de l'immeuble, nous demandons conseil à Eugène-Gustave ainsi que son avis. Etant juriste et ayant fait les démarches, il est plus à même d'avoir un avis très juste sur la chose. Ainsi, alors que nous nous dirigeons vers un troquet tout en discutant, monsieur Monchicourt nous informe qu'il vent un peu cher son logis mais que s'il laisse les meubles, la somme devient un peu plus convenable.
C'est Damien qui remarque que le jeune garçon croisé plus tôt nous suit depuis que nous avons quitté l'appartement, nous faisant signe de le rejoindre. Nous nous arrêtons alors et il nous rejoint. Il nous informe que quelque chose se trouve sous le tapis et qu'il est prêt à nous le montrer. Il tend sa main, en demande de rétribution pour l'information ; Eugène lui donne une pièce et il est décidé que c'est Damien qui aura charge de mener l'enquête. Après tout, si nous prenions ce logis, il semble de bon ton que ce soit lui qui vérifie les recoins de chaque chose.
Nous informons l'enquêteur que nous l'attendons dans le troquet situé un peu plus loin.

En attendant notre compère, nous commandons à boire et continuons la discussion vis-à-vis de l'appartement, des disparitions,... Le fait que l'appartement soit un peu cher pour ce qu'il est et notamment cette espèce de côté sordide revient ainsi que le fait que les meubles restent à disposition, ce qui compense ce prix un peu haut. En vient aussi le fait qu'il se trouve quelque peu loin du lieu sacralisé ; nous nous questionnons sur la pertinence de le prendre. Nous ne savons guère comment savoir si un lieu est plus propice qu'un autre à accueillir les prétendus objets maudits et dangereux qu'un autre. Suite à cette discussion, et quelques autres sur les disparitions avec nos quelques informations, nous voyons Damien revenir. Ce dernier nous explique, après avoir pris place sur notre invitation, que sous le tapis une planche peut s'enlever et qu'il y a du vide en dessous mais qu'il n'a pas poussé plus loin sa recherche. Le jeune garçon pense qu'il y a une trappe dessous d'après ce que nous rapporte Damien.
Nous sommes tous quelque peu perplexes et nous demandons s'il ne faudrait pas pousser un peu plus ce travail de recherche afin d'en apprendre un peu plus.

Suite à cela, Henri nous apprend que, lorsqu'il a mené une petite enquête hier suite au fait que l'un de ses hommes ait assuré avoir vu un loup, une gardienne d'immeuble aurait vu trois loups accompagnés de quelqu'un durant la soirée mais qu'il n'a rien trouvé de plus.
Par ailleurs Eugène a aussi continué ses recherches hier et s'est rendu dans le quartier où Polo a disparu : il se trouve que les personnes du quartier sont bien heureuses que le garçon ait disparu, son origine italienne ainsi que le fait qu'il soit dans la rue ne plaisait guère. De plus le jeune garçon est soit parti à la hâte, soit quelqu'un a fouillé dans ses affaires par rapport à la disposition de ces maigres possessions. Cependant, la casquette de marin, qui est tout de même d'une bonne qualité, est toujours dans ses affaires. Ce qui est étonnant quand on sait qu'il l'avait toujours avec lui de ce que nous ont dit Émilien et Amélie.

Suite à cela, nous nous séparons et allons, chacun de notre côté investiguer sur les lieux où les disparitions ont été recensées. Je me dirige donc Rue Louis Guérin après être passé à la caserne pour me mettre en uniforme et accomplir quelques tâches quotidiennes avant de partir.
Je suis donc à côté du parc, non loin du jardin zoologique. On trouve des kiosques à journaux, un fleuriste, boulangeries,... Afin de m'enquérir de la vie de quartier je me dirige vers le fleuriste en premier lieu. Pour engager la conversation, je lui achète un chardon, ça me permettra de décorer un peu mon bureau par la même occasion. Je lui demande si, récemment, il a constaté quelque chose qui a changé, quelqu'un qui a disparu,... L'homme semble pensif et m'indique qu'il y a un certain André, un ancien soldat tombé malade, qui vit dans les rues. Si quelqu'un aurait pu constater ce genre de choses, c'est bien lui. Il m'indique l'endroit où il dormait normalement et, en m'y rendant, je ne trouve personne. Je regarde quelque peu pour savoir si l'homme s'est juste absenté ou s'il est n'est pas revenu depuis plusieurs jours. Je trouve un vieux morceau de pain rassit, un bout de ce qui devait être jadis du fromage et une pomme fortement flétrie. Il est clair et net que André ne pourra pas me donner d'informations car c'est lui qui a disparu, ça j'en suis persuadé.

Pour en être d'autant plus sûr, je me rend aux diverses soupes populaires de la zone. Je leur donne la description que l'on m'a faite de l'homme c'est à dire son prénom ainsi que son métier avant de ne plus pouvoir subvenir à ses besoins. Les personnes reconnaissent André mais cela fait au moins une semaine, dix jours qu'ils n'ont plus aucune nouvelles de lui.

Je m'en retourne donc, en fin de journée, à la caserne. je fait envoyé une missive à mes comparses pour leur donner, brièvement les quelques informations sur le disparu de la Rue Louis Guérin : "Disparu, sans abri nommé André, ancien soldat. Pas de nouvelles depuis au moins une semaine. Son abri est déserté depuis plusieurs jours."
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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeDim 26 Avr 2020 - 17:13

comment dire :
-à quand la suite ?
- à quand la vision des autres protagonistes ?

j'en veux encore et pourtant je suis au première loge pour savoir un peu ce qui ce passe ^^

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MessageSujet: Re: Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !   Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne ! I_icon_minitimeLun 27 Avr 2020 - 11:42

on fait un petit bon dans le temps par rapport aux dernières infos écrites du point de vue de Aurélien mais ça me faisait beaucoup rire d'écrire ce petit texte

Lundi 23 Juillet 1900, 18h30, cabinet Monchicourt:

Le cabinet d'avocats Monchicourt est sis dans la rue Romarin, une petite rue montante et discrète sur le côté de la Place des Terreaux. Suffisamment proche de l'Hôtel de ville et de la place attenante, donc, mais aussi suffisamment discrète pour protéger l'identité de la clientèle qui s'y rend. Monsieur Monchicourt père y tient: les clients fortunés venant pour des histoires embarrassantes doivent pouvoir se sentir rassurés par la discrétion du cabinet avant même d'en avoir poussé la porte !

Il est 18h30 sonnées à l'église Saint-Polycarpe toute proche quand Eugène-Gustave revient pour faire le point avec son secrétaire et préparer la journée du lendemain. La porte ouverte et refermée assez lestement, les grandes foulées pressées dans le hall et les bureaux collectifs des commis, lambrissés et parquetés de bois sombre pour faire contraste avec la luminosité toute relative du lieu et les couleurs claires des bureaux et étagères, le geste un peu fébrile quand il jette négligemment manteau, canne et chapeau sur le porte-manteau à l'entrée de son bureau... tout dans son attitude trahit un esprit présentement préoccupé ou émotionnellement secoué.
- Simon ! appelle-t-il depuis le bureau en acacia où Eugène-Gustave commence à s'affairer
- Monsieur ? répond l'interpellé en refermant la porte derrière lui pour plus de discrétion.

Précaution bien inutile : à cette heure la plupart des commis et apprentis sont déjà rentrés chez eux, tous comme les avocats et les juristes. Les premiers ne pouvant guère faire du zèle sans les ordres et commissions des seconds, présentement en train de se préparer à souper ou à se rendre à des mondanités. C'est d'ailleurs ce que Eugène-Gustave devrait être en train de faire lui aussi mais parfois il n'y a pas le choix.

- Simon, avez-vous reprogrammé mes rendez-vous de cet après-midi ?
- Oui Monsieur, je vous ai fait une note récapitulative à ce sujet.
- Fort bien, je regarderais cela ce soir. dit le juriste en récupérant le document que lui tendait son assistant.

Ce dernier était un homme plutôt petit quoi que bien proportionné. Ses vêtements, sans être de grande qualité, étaient bien coupés et professionnels et il arborait fièrement une moustache parfaitement taillée et savamment entretenue à la mode des dandys. Eugène-Gustave n'était pas peu fier de l'avoir ainsi influencé par la prestance et la beauté de sa propre moustache, du moins c'est ce qu'il croyait. Simon utilisait également des pinces-nez retenus par une fine chaînette à son veston pour ne pas les perdre : quand il s'agissait de lire ou d'écrire ses yeux étaient fort mauvais.
En dépit de ce que son prénom pourrait laisser penser, Simon Poncet était un chrétien convaincu et un lyonnais pure souche. De quelle confession Eugène-Gustave l'ignorait mais son père, Eugène Monchicourt, n'aurait jamais toléré qu'un juif travaille au cabinet, surtout en ce moment avec cette désastreuse affaire Dreyfus qui n'en finissait plus de rebondir et de s'éterniser. Pour le reste Eugène Monchicourt avait toujours été un homme plutôt pragmatique estimant qu'un catholique ou un protestant se valent bien, du moment qu'ils font le travail qu'on leur demande.

- Simon, je voudrais que vous ouvriez un dossier au nom de Monsieur Damien Dupont. Je vous fournirais les détails nécessaires à la complétion des documents.
- C'est le monsieur pour lequel les brigadiers sont venus tout à l'heure n'est-ce pas ? Une de vos connaissances ?
- Du genre embarrassante présentement. Non content d'être un parisien fraîchement débarqué, ce naïf s'est piqué d'agresser un ouvrier après avoir été témoin d'un regrettable accident. Ce alors que ses papiers d'identité ont fini au fond du lac de la Tête d'Or pas plus tard que Samedi dernier ! Sa méconnaissance des usages de notre ville n'excuse pas tout et je préfère prendre les devants au cas où son tempérament impulsif viendrait à reprendre le dessus et me causer d'autres embarras !
- je vois, fit Simon tout en prenant notes des informations que le juriste lui fournissait. Vous dites qu'il a perdu ses papiers d'identité ?
- Un accident de barque alors que nous prenions le frais sur le lac avec des amis et des enfants que le colonel Bjornson a pris sous son aile... D'ailleurs je veux que vous vous renseigniez sur les procédures pour refaire les papiers d'identité. Demandez à l'Hôtel de ville, on devrait vous répondre. Et préparez un courrier pour nos confrères à Paris. Je veux les mandater pour faire les démarches à la place de Monsieur Dupont si cela est possible. Autrement nous n'aurons d'autre choix que de le jeter dans un train afin de régler cette affaire au plus vite !

Simon Poncet arqua légèrement les sourcils mais ne fit pas de commentaire sur cette dernière phrase. Cela faisait plusieurs années maintenant que Monsieur Monchicourt père l'avait embauché pour être le secrétaire de Monsieur Monchicourt fils. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de parler ainsi de ses relations, ce qui trahissait son agitation et sans doute aussi une forme d'inquiétude bienveillante, mais pour l'heure agacée, pour cette personne.
Une fois les informations prises, l'un et l'autre firent le point sur les dossiers du jour et ceux du lendemain. Il était trop tard pour aller à la mairie, le secrétaire irait demain matin à la première heure. En attendant il prépara le courrier pour Paris qu'il ajusterait en fonction des renseignements qu'il obtiendrait. Monsieur Monchicourt fils, lui, compulsa quelques dossiers afin de se les remettre en tête pour le lendemain puis récupéra manteau, chapeau et canne.

- Nous reprendrons cela demain, Simon. Ayez l'obligeance avant de partir d'appeler l'Opéra pour me réserver une place, je vous prie.
- Bien Monsieur.
Pendant que Simon Poncet portait l'écouteur à son oreille, tout en appuyant trois ou quatre fois sur le bouton d'appel, il entendit les pas d'Eugène-Gustave s'éloigner et la porte du cabinet claquer, indiquant qu'il avait quitté les lieux...


Dernière édition par Calillion le Lun 27 Avr 2020 - 12:52, édité 1 fois
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