Maléfice - Partie Virtuelle Coronarienne !

Ok petit retour en arrière pour raccrocher les wagons. Je fais de mémoire, presque sans notes alors désolée si je raconte des bêtises

Ante-épilogue : un plan plein d'accrocs et une victoire amère

Le moins qu'on puisse dire c'est que les choses ont dégénérées et que la situation leur a complètement échappée. Eugène pensait que tout le monde était d'accord pour rester le plus discret possible et prendre Maître Philippe en flagrant délit. Alors quand des silhouettes encapuchonnées ont commencé à aller et venir sous la tente, lui, Jean-Baptiste et Constant se sont avancés dans l'idée de plus ou moins s'infiltrer en attendant le bon moment.
Alors qu'ils approchaient de la tente ils ont subitement vu le colonel Bjornson se précipiter jusqu'à portée de tir et entamer une fusillade avec l'ennemi. Le voyant s'écrouler, Jean-Baptiste s'est précipité pour empêcher son adversaire de l'achever. En le faisant tomber au sol, le garçon s'est cogné la tête et git inconscient à son tour. Henri, se sentant pousser la fibre paternelle, se précipite alors pour achever son opposant mais n'a pas le temps de s'occuper de son fils que d'autres soldats arrivent et qu'il engage le feu avec eux.

Eugène et Constant se retrouvèrent là, comme deux ronds de flan, sans savoir comment la situation avait pu dérapée à ce point en à peine quelques secondes. L'un et l'autre s'avancent vers la tente. Constant récupère l'arme tombée au sol d'un soldat (un ennemi ? Eugène ne sait plus trop, tant tout est confus) tandis qu'Eugène pénètre à l'intérieur. Au milieu des corps soigneusement alignés sous leurs blancs linceuls, un planton est resté. Pris par surprise il n'a pas le temps de s'armer qu'Eugène est sur lui et le lacère de sa canne épée. Celui-là ne pourra plus les prendre à revers.
Dehors les coups de feu ont continué, Jean-Baptiste, salement amoché à la tête, s'est relevé et pleurniche sur le corps de son père qui se vide de son sang :
- Tiens bon papa ! Je vais aller chercher de l'aide, ne t'en fais pas !
Puis il court vers un des angles de la place pour aller à la rencontre d'une compagnie alertée par le raffut des tirs. Le temps presse. Eugène repère Constant qui s'est rapproché de l'Hôtel de Ville où quatre larrons en capuche sont en transe, à l'emplacement exact du pentacle qu'ils avaient repéré un peu plus tôt dans la journée. Cependant un vide au milieu d'eux laisse supposer qu'il manque quelqu'un.

Chacun de son côté, Eugène et Constant abattent les hommes qui n'opposent aucune résistance, coincés qu'ils semblent être dans le rituel incomplet. Au moment où ils achèvent le dernier, des coups de sifflet et la cavalcade de soldats armés se fait entendre à l'autre bout de la place.
- Constant ! Tirons-nous vite !
- Mais ?... Et les autres ?
- Il est déjà trop tard pour eux ! Fuyons avant d'avoir de plus gros ennuis encore !
Et entraînant le journaliste dans son sillage, Eugène fuit sans demander son reste. Ils se réfugièrent à la maison de Pissenlit pour attendre que les choses se tassent un peu et que le matin vienne.

La rumeur bruissante de Lyon et les quelques éditions spéciales de journaux leur apprirent que le colonel, Henri et Jean-Baptiste avaient tout trois étaient transférés à l'hôpital militaire pour y recevoir des soins. Les évènements de la veille au soir étant indiqués comme une attaque d'"appaches" (les pauvres pour une fois qu'ils n'avaient rien fait!), l'hôpital était étroitement surveillé : impossible d'y entrer.
Dans l'après-midi, Eugène et Constant se retrouvèrent pour écouter le discours de Maître Philippe à qui l'on venait de confier les pleins pouvoirs sur la ville de Lyon en attendant les prochaines élections municipales. L'avocat serra les poings en s'en faire blanchir les jointures et un goût de fer et d'amertume emplit sa bouche tant il serrait les dents. Ils avaient manifestement échoué à empêcher les desseins de Maître Philippe. La mort dans l'âme Eugène retourna à la maison de Pissenlit pour commencer à se préoccuper des travaux de restauration : cela l'empêchait de penser à ses amis entre la vie et la mort sans qu'il puisse les visiter. Il dût attendre le lendemain que son père soit autorisé à rentrer au domicile familial pour avoir des nouvelles. Monchicourt père eut beau lui dire qu'ils avaient évité le pire, il n'avait pas l'impression d'être victorieux et se réfugiait souvent chez Pissenlit pour avoir quelque chose à faire et à penser d'ici à ce que ses amis se réveillent...