[Discussions] [Mérolia] Nouvelle campagne!

Bienvenue dans ce topic pour la nouvelle campagne de Terrä à Mérolia, dans la province impériale!

Je laisse le sujet ouvert afin de présenter vos personnages et pour répondre à vos éventuelles questions.

Joueurs actuels:

-Shä'am, Mystique de Daga, spécialisé élément terre (Lucas)
-Cyrius, Hildan de Persian, roublard arcaniste célérité (Julie)
-Amëlle, Dragoniän d'Altena, spécialisé élément feu (Marion)
-Brigit, Hildane de Mérolia, paladine de Juclécia (Laurelyne)

Background d'Amaëlle pour les curieux:

Une jeune femme est arrêtée au milieu d’un chemin sinueux arpentant Altena.
« Jeune », du moins, à ce qu’il semblerait. Elle ne paraît pas posséder bien plus d’une vingtaine d’années pour un œil hâtif. Cependant, stoppée net, au centre de la route, le regard fixé sur la vallée, ses yeux couleur rubis témoignent d’une toute autre chose. Emplis à la fois de détermination, de sagesse et d’une profonde solitude, ils dégagent l’âge de l’âme, et non celui du corps.
La femme aux cheveux de feu frôle cette terre depuis 87 ans, pourtant aujourd’hui, ses pas l’ont menée à l’endroit le plus éloigné de chez elle où elle n’est jamais allée, et la porteront bien plus loin une fois qu’elle aura repris sa marche. Son sac se balance à son épaule, elle revêt ses habits de voyage et dans sa main droite, tâchée d’écailles rouges éparses, repose le bâton qu’elle a récupéré plus tôt à l’orée des bois pour l’aider à avancer durant la longue marche qui l’attend.
La dragonian est prête.
Pourtant, elle reste là, stoïque. Qu’est-ce qui la retient chez elle ?
Pas sa mère, tuée par sa haine contre les Aryliens, qu’ils lui ont rendue au centuple, peu de temps après sa naissance.
Pas son père, disparu depuis plus de 80 ans, qui a préféré fuir son foyer et le reste de sa famille en quête d’un moyen de se venger, cherchant les légendaires enfants de Myldrath.
Pas non plus sa sœur Wyndrah, partie en l’abandonnant à la suite de leur père, la laissant aux mains des Sages, reclus au cœur des sommets les plus hauts d’Altena.
Là, la petite orpheline qu’elle était a appris à se servir de la magie et de ses capacité de transformation, s’entraînant seule durant de longues heures afin de satisfaire ses mentors et maîtres. Elle a grandi, bercée de mythes et légendes contés par ses aînés, en découvrant les méandres de la langue draconique, héritage de ses ancêtres.
Non, en réalité, personne ne la retient sur ces terres. Derrière elle, se tient sa solitude, elle le sait, elle la sent, comme elle l’a sentie accrochée à sa peau, telle une ombre, durant toute sa vie.
Mais aujourd’hui, la belle hybride a décidé de tourner le dos à tout cela. Elle ne part pas pour fuir, ni par vengeance, par haine ou par lâcheté comme l’a fait toute sa famille. Non, si elle part, c’est pour vivre. Vivre et permettre à son espèce de survivre. Si elle quitte ses racines, ce n’est pas à cause du passé mais bien pour l’avenir. Elle compte retrouver ces mythiques descendants de Myldrath dans l’espoir de repeupler sa race et offrir un lendemain à ses pairs.
Elle finit par se décider à lancer un dernier regard vers ses chères montagnes, un regard synonyme de promesses. Une promesse de retour et une promesse de futur.
Amaëlle reprend sa route, sur le voie de son destin.


Physique et rune frontale (très approximative):

Et voici le background du mystique Shä’am:

Il y 21 ans, deux jumeaux virent le jour, des frères inséparables à la peau constellée de milliers d’étoiles, aux cheveux immaculés et aux yeux gris comme la lune. Shä’am et Najim étaient promis à un grand destin, un héritage familial aussi lourd que glorieux. Le premier né de la famille devait recevoir, à sa majorité, la capacité de maîtriser tous les éléments. Ce pouvoir impliquait de grandes responsabilités et demandait à la fois rigueur, sagesse et bienveillance.
Le père des deux mystiques, Hortator de la petite île de Daga, a hérité de ce pouvoir et l’use depuis plusieurs décennies pour guider sa communauté, fort du respect et de l’admiration de tous. C’est ainsi que, depuis leur plus jeune âge, les deux garçons furent élevés pour diriger et devenir des hommes dignes de ce don. Cependant, l’un des enfants semblait bien plus prompt à accueillir ce fabuleux destin que l’autre. Shä’am prenait très au sérieux sa formation, suivant les enseignements de ses maîtres avec assiduité et intérêt. Najim, quant à lui, était un jeune homme rêveur et indifférent, se sentant plus concerné par la poésie et les promenades qu’à l’héraldique ou l’étiquette. Les attentes et espoirs familiaux se retournèrent donc vers le jumeau le plus méritant, rendant son éducation d’autant plus dure et  développant des attentes de plus en plus exigeantes.
Malheureusement, ce ne fut pas lui qui reçut la pleine maîtrise élémentaire mais son frère. L’un le convoitait, l’autre le subît et devint le grand élu de la famille. Extrêmement déçu, Shä'am se fixa comme objectif de prendre la place du prochain Hortator de son clan, un poste à la hauteur de ses ambitions. Afin de prouver sa valeur, sa puissance et ses capacités, il fit le choix de partir découvrir le monde et s'ouvrir à de nouveaux horizons, hors de tout ce qu’il a pu connaître jusqu’ici. Bien qu’il ait déjà voyagé au-delà de ses terres, accompagnant son père durant ses missions politiques à de nombreuses reprises à travers Mérolia, le jeune mystique débordait d’une soif d’aventures. Montrer qu’il ne laisserait pas la perte du don familial ternir l’éclatant destin qui lui avait été promis depuis le jour où il est venu au monde.

Trop classe les background et images pour l'immersion !    Allez zou ! Celui de Birgit !

Il est encore fort tôt à Mérolia, capitale de l’Empire Hildan, mais déjà de nombreuses cloches s’appellent, s’interpellent et se répondent à mesure que l’aube nouvelle se lève. Chacun et chacune selon sa foi se réveille et va prier dans les nombreux temples dédiés aux Anciens.
Dans les faubourgs de la ville, presque à la lisière extérieure, un temple oublié et à moitié en ruine dresse sa flèche branlante vers le soleil naissant : celui de Juclécia. Les primes, récompenses et butins de la compagnie de paladins qui l’habite ne suffisent hélas pas à payer le coût exorbitant de l’entretien et, malgré leurs efforts, les murs tombent en décrépitude.
Alors que les rayons du soleil pénètrent dans la chapelle à travers les portes grandes ouvertes, un apprenti récemment arrivé découvre devant l’autel une grande femme blonde, en armure complète, prostrée à plat ventre et les bras en croix. La rosée du matin sur son imposant bouclier et son fléau d’arme, posés à côté d’elle, suggère qu’elle est là depuis la veille au soir.
La mâchoire pendante de surprise, l’apprenti fait mine d’entrer pour voir si elle vit encore. Son maître, un homme à la forte carrure et au crâne rasé, l’en empêche et le tire par le bras en lui imposant le silence. Il ne le rompt qu’une fois sûr d’être assez éloigné :
- Petit, tu es là depuis trop peu de temps pour connaître tous nos usages alors je passerais pour cette fois mais retient bien ceci : on ne dérange jamais celui qui est en plein rituel de Renaissance.
- Renaissance ? Ça veut dire qu’elle est morte, maître Fredrik ?
- Non. Pas physiquement en tout cas.
- Alors je comprends pas. Pourquoi elle doit renaître si elle est pas morte ?
- Parce que nous sommes tous passés par là. Vois-tu, depuis la création de notre compagnie, quand un maître meurt, son apprenti reprend son nom et ses armes et pour cela il doit « renaître » à la lumière de Juclécia. C’est un rituel que je t’enseignerais à mon tour en temps utile, que nous perpétuons tous chaque année au jour de notre Renaissance, et que tu perpétueras à ton tour quand je ne serais plus. Tu comprends ?
Le gamin hoche la tête mais Fredrik voit bien que c’est pour lui faire plaisir, ses yeux clament assez son incompréhension. Qu’importe, cela viendra comme c’est venu pour Birgit voilà près de 18 ans.
Birgit qui relève la tête vers la statue de Juclécia, désormais éclairée par le soleil du matin et qui se souvient de celle qu’elle était avant qu’elle effectue le rituel pour la première fois, à la mort de l’autre Birgit - son maître - quand elle avait 16 ans. Cela lui paraît si loin à présent et plus loin encore le drame fondateur de son engagement. Mais elle se souvient du goût de la colère : un goût acre de fer mêlé de l’âpreté du sang, du sel des larmes et de l’amertume de la cendre.
Quand elle était très jeune, presque trop pour se souvenir, les Hordes du Chaos ont déferlées sur les terres d’Istheval en un raid meurtrier, détruisant et incendiant tout sur leur passage, ne laissant qu’un sillage de mort et de désolation. Birgit se souvient vaguement que la ferme familiale est partie en fumée ce jour-là, ainsi que les membres de sa famille. Quand les paladins de Juclécia sont arrivés il était déjà trop tard : il ne restait du domaine qu’une petite fille pleurant toutes les larmes de son corps sur le cadavre éventré de sa mère.
Les chevaliers recueillirent la fillette et l’élevèrent comme leur propre enfant selon les enseignements de Juclécia et dans l'esprit de croisade contre les démons. Comme souvent il fallu une bataille pour que surgisse à nouveau le goût de la colère et que Birgit émerge des cendres de celle qui fut autrefois Elena. C’était supposé être une simple patrouille de reconnaissance, des orcs réfractaires à la paix de l’empereur Lothar ayant été signalés, une fois de plus aux abords d’Istheval. C’était la première fois que la fillette devenue une adolescente revenait sur les terres de son enfance. En dépit des enseignements de son maître, elle n’avait pas encore acquis la sagesse qui vient souvent avec l’expérience et le sang. Ayant avisé les orcs, l’adolescente avait laissé libre cour à sa colère et son désir de vengeance et chargé contre les avertissements de la compagnie. Méjugeant des forces de l’ennemi et des siennes elle s’engagea dans un combat impossible à gagner seule et c’est son maître qui en paya le prix, sacrifiant sa propre vie pour sauver celle de son apprentie. Pour Birgit c’est ce jour-là qu’elle perdit véritablement sa mère. Le soir même commençait la longue et pénible pénitence, sur le sol froid et humide de la chapelle, préalable à la Renaissance que tout apprenti doit faire pour devenir maître.
Le soleil a désormais atteint un point précis dans le ciel et éclaire l’emblème de Juclécia, recouvert d’un miroir réfléchissant renvoyant le rayon vers la pénitente au pied de l’autel. Le rituel s’achève, la Renaissance a eu lieue une fois de plus. Birgit se relève, époussète son armure, ramasse ses armes et sort accomplir ses tâches quotidiennes sans hâte. Au moment de passer la porte, elle se retourne vers la statue et adresse une prière silencieuse à son maître pour sa précieuse leçon : rien ne sert de courir au-devant des batailles, l’esprit de croisade ne se cherche pas ni ne se trouve. Il appelle et les paladins répondent pour exorciser le monde de sa souillure.
Birgit sait que l’esprit de croisade finira par l’appeler à son tour. Ce jour-là elle sera prête à y répondre.




PS : je me suis un peu lâchée sur le background je crois    Du coup Néo, tu peux te faire plaise sur les grosses armures  

Début de la nouvelle campagne de Terrä le 29 janvier après l'AG!